Ivory Coast Times

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masque Gla envoyé par Dieu pour “résoudre le problème de la mort des humains” (chercheur traditionnel)

Un chercheur traditionnel étudiant la pratique du Gla (un masque Wê), Michel Nonhon, chef canton Doo, affirme que le Gla, intermédiaire entre l’homme et Dieu, a été rendu immortel par le Tout puissant pour résoudre le problème de la mort des humains sur la terre.

Se disant Glahé tolor, celui qui étudie la pratique du Gla et qui fait des recherches sur ce masque, M. Nonhon a fait cette sortie lors d’une conférence sur le thème «Le Gla, l’art vivant de la spiritualité Wê». Et ce, dans le cadre des festivités de la première édition du festival Cavally «Boyé Gôh» des arts et de la culture Wê, organisé par le conseil régional, dirigé par la présidente Anne Désirée Ouloto.

«A travers ce thème, j’ai expliqué que le Gla est l’intermédiaire entre l’homme et Dieu, et que Dieu l’a fait immortel pour résoudre le problème de la mort des humains. Le Gla, appelé Nan Tabali, l’ancêtre, ou Gnonkpo, l’ancêtre, le «vieux», a-t-il fait savoir.

Selon le conférencier, il y a des gens qui pensent que les religions importées sont celles que nous devons suivre. Or, toujours selon lui, lorsque Dieu a créé le monde, il a envoyé des intermédiaires sur tous les continents par lesquels les hommes doivent passer pour le vénérer.

«Chez les Arabes, dans l’Islam, il a envoyé Mahomet. Chez nous les Wê et Africains, il a envoyé les Kouis, et ce sont ces Kouézis qui ont investi le Gla, ce qui nous permet d’affirmer qu’il est une religion», a souligné le conférencier.

Ce festival organisé par le conseil régional du Cavally sur le thème «Arts et culture au service de la paix et du développement», pour faire découvrir et faire la promotion de la culture Wê, a donné lieu à des temps forts qui ont mis en exergue l’importance de la sauvegarde de la culture Wê.

Le commissaire général du festival Cavally «Boyé Gôh», Félix Déhé Lekpahi, avait appelé, à l’ouverture du festival, jeudi, le peuple Wê à tout faire pour sauvegarder son riche patrimoine culturel et artistique, malgré les aléas de la mondialisation. A abondé dans le même sens, un autre fils et cadre de la région, Dr Norbert Siokiuwon, panéliste, qui encourage le peuple Wê et les autres peuples de Côte d’Ivoire et d’Afrique à revenir à leurs valeurs culturelles par la langue, en évitant de se laisser entraîner les yeux fermés par la mondialisation.

Cinq jours durant, les jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 novembre, et les vendredi 18 et samedi 19 novembre 2022, cette première édition du festival «Boyé Gôh» est jalonné par des activités scientifiques, de fresque, de défilé de mode, de prestations de masques, de concours culinaires et d’une soirée artistique.

Source: Agence Ivoirienne de Presse