Les aviculteurs encouragés à la mettre l’accent sur la biosécurité, pour rentabiliser de leur élevage à San Pedro
Le docteur vétérinaire Kla Guy Patrick a conseillé, mercredi 17 août 2022 à San Pedro, aux aviculteurs du Bas-Sassandra de mettre l’accent sur la biosécurité qui se définit comme l’ensemble de mesures nécessaires pour protéger la vie des animaux dans une ferme, parce qu’elle est la condition première de la rentabilité de l’élevage.
M. Kla a fait ces recommandations en tant que formateur des aviculteurs à l’atelier initié par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA), en insistant sur les trois principes qui fondent la biosécurité à savoir, isoler, contrôler et assainir, qui génèrent certaines mesures.
Il expliqué que le principe d’isolement fait 90% de la biosécurité. Il consiste à isoler son élevage de l’extérieur et isoler certains secteurs à l’intérieur de la ferme (lieu de vente par exemple). Les mesures corrélatives sont, entre autres, se protéger en construisant sa ferme loin des habitations, réaliser une clôture si nécessaire et contrôler en ne permettant pas à tout le monde d’y entrer.
Concernant l’assainissement, M. Kla recommande le nettoyage, la désinfection et la pratique du vide sanitaire qui consiste à fermer la ferme ou une partie pendant quelques jours, avant d’y introduire d’autres poussins.
Il a conseillé aux éleveurs de répertorier les facteurs de risque c’est-à-dire, les choses susceptibles de transporter des microbes dans leurs domaines et d’y veiller rigoureusement, afin de protéger leur volaille. Il s’agit notamment, des pneus d’engins, des vêtements d’un visiteur, des animaux de compagnie, des oiseaux et l’élevage d’un voisin.
L’on dénombre trois groupes de microbes à l’origine des maladies aviaires à savoir, les virus, les bactéries et les parasites. Ils provoquent en fonction de leur spécificité diverses maladies chez les poulets dits de chair et les pondeuses, entre autres, la grippe aviaire, la maladie de Newcatle, le Gomboro et la salmonellose (équivalent de fièvre typhoïde).
Ces maladies occasionnent des pertes économiques en tuant les bêtes et en réduisant la capacité de ponte des pondeuses. Cela peut conduire à la faillite, lorsque, par exemple, une pondeuse qui pond 300 œufs en moyenne par an, meurt, l’aviculteur perd 24.000F dont 21.000F sur la vente des œufs et 3.000 FCFA de la recette attendue de la vente la poule elle-même. Il perdra 240.000 FCFA pour dix poules.
Il y a aussi des risques de contamination de l’homme. C’est le cas de la grippe aviaire hautement pathogène qui fait partie des maladies ayant une transmission mortelle du poulet à l’homme et vis-versa.
Cette formation de cinq jours porte sur les enjeux et l’importance de la biosécurité en élevage avicole, les principes de la biosécurité, les mécanismes d’élaboration des mesures nécessaires et leurs mises en œuvre. Inscrite dans le plan stratégique de développement de la filière, elle vise à contribuer à l’amélioration du niveau sanitaire de l’élevage et réduire les pertes de volailles dans les fermes. Des exercices pratiques dans des fermes sont prévus.
Source: Agence Ivoirienne de Presse