La première université de l’immobilier, une plateforme pour renforcer les capacités des acteurs (…), mobiliser les fonds pour financer les projets
Le cabinet Ethsun Institute organise, les 29 et 30 juillet 2022, la troisième session de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la filière immobilière qui sera marquée par la distribution des premiers Certificats d’aptitude aux professions immobilières (CAPI). En prélude à cet événement, baptisé Première université de l’immobilier, le directeur général de ce cabinet, Jean-Calvin Ethien, explique les enjeux de cette rencontre.
Qu’est-ce que la première université de l’immobilier ?
La première université de l’immobilier est un projet validé par le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme pour le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la filière immobilière. Face à la forte pression de la demande de logements et au boom et à l’effervescence des chantiers, le secteur connaît beaucoup de difficultés. Il y a la problématique de l’effondrement des immeubles et des bâtiments. La Première université de l’immobilier vient renforcer les capacités des acteurs pour endiguer ce phénomène et les aider, face au problème de financement, à mobiliser les fonds pour financer les nombreux projets des opérateurs. Nous nous positionnons également en force de propositions au gouvernement à travers les actes des panels que nous organisons pendant les formations.
En quoi consiste la formation que vous dispensez aux auditeurs ?
Notre programme de formation consiste à outiller les professionnels ou non aux fondamentaux du droit immobilier, du foncier, les aspects juridiques du métier, la meilleure façon de gérer un chantier, le suivi des travaux à travers 10 modules ou Unités d’enseignement. Il s’agit de : l’Intelligence managériale et stratégie de croissance des entreprises immobilières, De la prospection à la vente d’un bien : démarche et outils, Gérance locative : comment éviter les pièges, Gestion des chantiers et suivi des travaux, Management stratégique des ressources humaines dans l’industrie immobilière, Fondements du droit immobilier, Fiscalité immobilière : les fondements, Techniques de financement de projets immobiliers, Initiation à la comptabilité immobilière et Estimation des immeubles.
La première université de l’immobilier existe depuis 2020. Vous avez organisé deux séances de formation en 2020 et 2021 avec 176 participants. Vous avez entamé le 14 juin dernier une troisième activité avec 140 auditeurs qui s’achève le 29 juillet prochain. Quelles sont les principales innovations de cette édition ?
Nous avons pratiquement achevé la formation. Il nous reste deux séances avec le Bureau national d’études technique (BNETD) qui se fera en deux phases, l’une théorique et l’autre pratique. Cette dernière se déroulera à travers la visite du chantier du Parc des expositions, en construction sur la route de l’aéroport, pour que les auditeurs touchent du doigt les travaux d’un chantier. Ensuite le juge Zunon Stanislas interviendra sur la question du droit foncier qui constitue une préoccupation pour le gouvernement.
La cérémonie officielle de cette troisième activité de la Première université de l’immobilier sera marquée, le 29 juillet, par un « Grand oral » du ministre de la Construction, de l’Urbanisme et du Logement, Bruno Nabagné Koné, sur la problématique de l’effondrement des immeubles et les solutions du gouvernement pour endiguer ce phénomène. Il faut souligner que le ministre Bruno Koné nous fait l’honneur d’être notre recteur honoraire. Ensuite, nos auditeurs recevront leurs Certificats d’aptitude aux professions immobilières.
Le lendemain, samedi 30 juillet, nous aurons deux panels dans la journée sur le même sujet de l’effondrement des immeubles parce que face à la récurrence de ces drames avec morts d’hommes, nous ne voulons plus que l’industrie immobilière soit une industrie meurtrière.
Dans la soirée, nous aurons un diner gala de clôture au cours duquel les invités pourront échanger et nouer des contacts d’affaires. Nous entendons déceler toutes les compétences dont la Côte d’Ivoire a besoin pour développer le secteur avec des solutions ivoiriennes, en résolvant les difficultés d’ordre légal et juridique. Cette activité marquera le départ d’un plus vaste projet avec la création d’un Centre de perfectionnement aux métiers de l’immobilier et à ce titre, une convention sera signée avec le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.
La Première université de l’immobilier a une périodicité annuelle avec la caution du ministère qui en a fait une activité institutionnelle mais le futur centre de perfectionnement fonctionnera de manière pérenne. Les autres innovations concernent la promotion du genre avec 40% de femmes qui participent à cette activité, la sensibilisation des opérateurs à travailler avec des fournisseurs sérieux qui commercialisent des matériels certifiés ou encore la vulgarisation des techniques de construction écocitoyens avec des matériaux qui protègent l’environnement et la biodiversité.
Quel est le profil de vos auditeurs, et comment se déroulent les formations ?
Nos auditeurs sont des professionnels de l’immobilier en situation d’emploi dans le secteur mais aussi toute personne souhaitant se reconvertir dans le domaine de l’immobilier ayant un projet bien défini. Nous avons aussi des profils institutionnels qui interviennent dans toute activité ayant rapport avec la construction et l’immobilier.
Les formations durent 12 semaines après sélection des candidats par un jury sur analyse de dossier. Les auditeurs reçoivent 70% d’apprentissage par la pratique, 20% par les paires et 10% de théorie pour maîtriser leur activité, connaître les mécanismes pour l’accréditation et apprendre les techniques de mobilisation des ressources pour le financement de leurs projets.
Quelle est votre ambition à moyen terme ?
La Première académie de l’immobilier entend accompagner le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme sur le vaste chantier des réformes pour assainir le secteur, former les acteurs aux fondamentaux des activités et professions du secteur. Il faut noter qu’en dehors de l’immobilier, nous avons organisé, en 2021, la Première université de l’industrie culturelle et créative avec le ministère du Tourisme et envisageons organiser celle de l’industrie culturelle et créative en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Francophonie. Nous soutenons les secteurs qui constituent la locomotive de l’économie ivoirienne en leur proposant de rechercher ensemble des solutions ivoiriennes aux difficultés qui entravent le bon fonctionnement de leurs activités
Source: Agence Ivoirienne de Presse