La Fondation Friedrich-Ebert (FES) a lancé le concept Football pour la paix par les jeunes à Gagnoa, le samedi 27 août 2022 à la place Jardin sans fleur du quartier Dioulabougou, associant des prestations artistiques, exécutés par les Jeunes de valeurs (JDV).

Il s’agit d’un programme mis en œuvre par la fondation allemande en collaboration avec ses partenaires locaux, dont le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) pour la région du Gôh, et financé par l’Union européenne.

L’étape de prestation artistique sous le concept de ‘Football pour la paix’, a été mise en œuvre au Rwanda et dans d’autres pays qui ont connu des moments de crise, a expliqué le conseiller pédagogique pour les projets Jeunes de valeurs, Ruben Boni.

Avec ce modèle de ‘Football pour la paix’, il s’agit, selon M. Boni, de promouvoir les valeurs de cohésion sociale, de tolérance, de pardon, d’acceptation de l’autre et de résolution des conflits par les communautés elles-mêmes. Au travers du concept de ‘Football pour la paix’, sont ainsi exécutées des pièces théâtrales qui sont l’occasion pour véhiculer plusieurs messages politico-sociaux, de paix, de cohésion sociale et de réconciliation, au bénéfice des communautés.

La rencontre de football a quant à elle, présenté un format où il n’existe pas d’arbitre et les deux équipes qui sont des membres de la communauté ont défini elles-mêmes les règles qui vont régir le match. Sur le terrain, il y avait autant de femmes que d’hommes et lorsqu’une femme marque un but, cela compte pour trois points, alors que celui d’un homme correspond à un seul point.

Les attentes de la FES se résument à ce que les jeunes qui ont répondu présent s’amusent, mais selon les règles de la tolérance, de la cohésion sociale. Que dans leur attitude, l’on perçoive des valeurs des messages de paix, de réconciliation qui soient transmis à d’autres jeunes, a souligné le conseiller pédagogique.

Selon M. Boni, si les participants sont jeunes, c’est parce que dans les conflits, ils sont parfois indexés comme étant les premiers acteurs de violence, de troubles. Pour lui, si les jeunes peuvent êtres acteurs de violence, ils peuvent aussi être des acteurs de promotion de la paix, de réconciliation, de valeur de dialogue.

C’est véritablement ces jeunes de valeur qui ont suivi ce processus de promotion depuis neuf mois, qui entendent faire des autres jeunes de la communauté, des Jeunes de valeurs comme eux, a fait savoir l’encadreur de la fondation allemande.

« Ensemble, ils seront garants de la paix, de la cohésion sociale et de promotions de valeurs démocratiques au niveau de Gagnoa », a-t-il dit, estimant que « c’est la Côte d’Ivoire qui gagne, car on joue dans une même équipe, qui est la Côte d’Ivoire et ce qu’on veut, c’est la paix ».

Les neuf autres étapes où sont mis en exergue ce concept de Football pour la paix sont Korhogo, Ferkessédougou, Bondoukou, Daoukro, Béoumi, Yamoussoukro, San Pedro, Man, Duékoué.

Source: Agence Ivoirienne de Presse