Le ministre des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), Sidi Tiémoko Touré, a procédé, jeudi 14 juillet 2022, à Abidjan, au lancement officiel de la mise en œuvre des activités du Projet production piscicole continentale par le développement de la chaîne de valeur des poissons d’aquaculture (PREPICO 2).

Le projet d’un montant de 3,210 milliards Fcfa, financé par le Japon, par le biais de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), s’étendra sur la période 2021-2027.

Le PREPICO 2 vise à développer la pisciculture à travers l’approche orientée vers le marché avec pour objectif essentiel d’améliorer et de moderniser les circuits de commercialisation et d’augmenter les revenus des acteurs de la chaîne de valeur dans les zones cibles, a expliqué le représentant résident de la JICA en Côte d’Ivoire, Fujino Kojiro.

« L’aquaculture est une industrie émergente. Vu le volume de consommation des produits halieutiques par la population ivoirienne, ce projet est le bienvenu car en plus, ce pays a des conditions naturelles favorables, avec la floraison de fleuves et de lacs », a-t-il argumenté, non sans solliciter l’exemption de taxes particulières pour le secteur aquacole en Côte d’Ivoire.

« Si le PREPICO 1 a permis d’asseoir les bases institutionnelles, ce présent projet permettra de susciter les investissements avec une production industrielle et commerciale attractive avec le renforcement des capacités de gestion des entreprises des pisciculteurs et la valorisation des produits », a déclaré l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Katsuya Ikkattai.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a précisé que l’avènement du PREPICO 2 et sa mise en œuvre constituent à la fois “un défi et une opportunité” pour le secteur des pêches et de l’aquaculture de la Côte d’Ivoire, appelant tous les acteurs à s’impliquer activement pour sa réussite.

« Ce projet permettra de garantir la sécurité alimentaire avec une production de qualité et des emplois à long terme pour réduire la pauvreté. Au terme du projet, nous prévoyons une production de 150.000 tonnes/an, alors que nous sommes actuellement à 80.000/an », a-t-il déclaré.

Quatre résultats majeurs sont attendus du PREPICO 2 notamment l’amélioration de la commercialisation du poisson piscicole dans la zone cible, de l’environnement institutionnel d’investissement pour la pisciculture, le renforcement des capacités de gestion d’entreprise, de production et de commercialisation des pisciculteurs et de la valorisation des produits.

Aussi, six régions sont concernées par le projet, à savoir, le District autonome d’Abidjan, les Grands ponts, le Sud-Comoé, l’Agneby-Tiassa, la Mé et l’Indénié-Djuablin.

Le secteur des pêches et de l’aquaculture représente 3,1% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et 0,74% du PIB total. Le secteur le plus productif qui reste la pêche artisanale (60%) ne couvre que 16% de la demande nationale. La Côte d’Ivoire est ainsi obligée de combler son déficit par des importations annuelles de poissons de l’ordre de 547.468 tonnes pour un montant de 310,950 milliards Fcfa.

La signature de la convention pour le PREPICO 2 entre la Côte d’Ivoire et la JICA a eu lieu en août 2021.

Source: Agence Ivoirienne de Presse