Abidjan, 07 juil 2022 (AIP)- Deux sous projets se situant dans le cadre général du projet des chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), un projet dans la dynamique la vision Côte d’Ivoire 2030, ont été lancés jeudi 07 juillet 2022 à l’auditorium de la Primature à Abidjan, à l’occasion d’un atelier.
Cet atelier a été co-présidé par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME et le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme avec en prime, la participation d’agents de plusieurs ministères et structures de l’Etat.
Les deux sous-projets seront mis en œuvre à travers le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). Il s’agit notamment de la généralisation de l’Identifiant unique d’immatriculation (IDU) des entreprises à l’intérieur du pays ainsi que de la rationalisation et la dématérialisation des licences et permis d’affaires.
La directrice générale du CEPICI, Solange Amichia, a rappelé que la création d’emploi désormais en ligne, génère automatiquement l’IDU pour une entreprise uniquement à Abidjan, parce que le tribunal de commerce à Abidjan, n’est pas compétent à l’intérieur du pays.
« Il fallait donc dans ce cadre, faire l’extension de l’IDU à l’intérieur du pays au niveau des greffes du pays. C’est le projet qui permet d’aligner les opérateurs économiques qui sont à l’intérieur du pays avec un IDU au même niveau que ceux qui sont créés à Abidjan et qui leur permet d’interagir avec l’administration comme celles d’Abidjan », a expliqué Mme Amichia.
En ce qui concerne le second volet, elle a expliqué que, quand l’on créé une entreprise, un IDU et un registre de commerce sont délivrés mais pour pouvoir exercer, il faut une licence d’affaires, un certificat, un agrément, une autorisation qui nécessitent quelques fois de longs délais.
« C’est pour cela que ce projet est mis en place pour s’assurer qu’à partir du moment où l’opérateur économique crée son entreprise, il peut aussi faire la requête pour demander sa licence d’affaires. L’idée c’est de créer un portail unique pour que tous les opérateurs qui demandent une licence, une autorisation d’agrément puissent accéder à ce portail et faire la requête et pouvoir recevoir la licence », a-t-elle déclaré.
dddd
Remise de véhicules dans le cadre du projet
Le coordonnateur du PCCET, Arthur Coulibaly a rappelé que ce programme est financé en partie par la Banque mondiale et par l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour lui, l’enjeu de la généralisation de l’IDU, c’est de savoir où sont situés les opérateurs économiques, pour faire un développement équilibré de la Côte d’Ivoire.
« On ne souhaite pas que toutes les activités économiques soient à Abidjan ou dans le Grand Abidjan, puisqu’après on a les questions de développement. Donc on veut développer notre milieu rural. Puisque nous voulons transformer nos produits, la meilleure transformation que nous pouvons faire des matières premières, c’est d’être le plus proche possible de la zone de production », a indiqué M. Coulibaly.
Le PCCET vise globalement la modernisation et le développement de l’économie ivoirienne. Ce, afin de permettre à la Côte d’Ivoire de passer de la production à la transformation des matières premières agricoles, a-t-il expliqué.
« On est dans une dynamique qui vise à améliorer l’environnement des affaires, ce qui à son tour va permettre la création d’emploi, la création de richesses, notamment pour les femmes et pour les jeunes », a conclu Arthur Coulibaly.
Lancé officiellement le 2 avril 2022 à Aboisso par le Premier ministre, Patrick Achi, le PCCET bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars, soit plus de 108,6 milliards de FCFA.
Les entités bénéficiaires du PCCET sont les petits exploitants agricoles, les organisations professionnelles agricoles, les acheteurs, industriels et agro-industriels, les exportateurs, les jeunes et les femmes ou encore les institutions de micro-finance.
Source: Agence Ivoirienne de Presse