Plusieurs dizaines de jeunes filles des lycées et collèges de Bouaké ont pris part samedi 07 mai 2022 à la cathédrale sainte Thérèse à une séance d’information et de sensibilisation portant sur le thème « lutte contre le harcèlement, l’exploitation et les abus sexuels en milieu scolaire et associatif : un défi majeur pour l’épanouissement de la jeune fille ».

Selon le président diocésain des CV-AV de Bouaké, Raoul Tuo Ardjouma, cette activité de sensibilisation menée dans le cadre 5e édition du Forum diocésain âmes vaillantes (AV), vise à outiller ces jeunes filles pour leur permettre de lutter efficacement contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire et associatif, notamment, les mouvements CV-AV.

« Lors de la 4e édition du Forum diocésain, qui s’est déroulée l’année dernière, les jeunes filles ont déploré beaucoup de cas d’harcèlement sexuel dont elles sont l’objet. Aussi bien au sein des CV-AV qu’à l’école, elles sont harcelées par leurs responsables hiérarchiques que par leurs enseignants et autres personnels d’encadrement. Nous avons donc trouvé nécessaire de les outiller afin de leur permettre de lutter contre ce fléau », a-t-il expliqué.

Le thème principal de cette séance d’information et de sensibilisation a été décliné en deux sous-thèmes qui ont été décortiqués au cours de deux panels animés par sœur Dorcas Coulibaly, représentant Mgr Jacques Ahiwa Assanvo, évêque auxiliaire de Bouaké, Mlle Reine Kouamé de la clinique juridique de Bouaké, Dr. Féh Gondo Salvador de l’UNFPA et Yao Mariette du programme national de lutte contre les violences basées sur le genre 5PNLVBG).

Ces deux panels ont permis d’instruire les jeunes filles, notamment, sur les causes, les conséquences et la prise en charge des victimes des harcèlements sexuels. Selon les explications de Mme Yao du PNLVBG, le harcèlement sexuel est une forme de violence basée sur le genre. Il fait partie de la maltraitance psychologique et émotionnelle.

« La victime de harcèlement sexuel a plusieurs voies de recours. Elle peut recourir, notamment, aux plateformes VBG logées dans les centres sociaux pour une prise en charge psychosociale. Il y a également la dénonciation en ligne au moyen des numéros verts, notamment, le 1308 et le 116. Une application Chance sera bientôt disponible pour permettre également à toute personne victime de VBG de faire de la dénonciation. Tout naturellement, il y a la police et la gendarme », a-t-il indiqué.

Source: Agence Ivoirienne de Presse