Côte d’Ivoire/ Des travaux de recherche scientifique qui témoignent de la bonne santé du parc national de Taï
San Pedro, Des chercheurs de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa ont identifié dans le Parc national de Taï (PNT), une soixantaine d’espèces de squamates (serpents et les lézards) typiques des forêts primaires, témoignant de la bonne conservation de cette réserve naturelle.
Lors de l’atelier du premier trimestre consacré au suivi de la mise en œuvre du Plan d’opération (PO) 2023 de la gestion du PNT, jeudi 27 avril 2023 à San Pedro, Dr Kouadio Atta Léonard a présenté les résultats de son étude réalisée de 2018 à 2020 sur les squamates, sous la direction scientifique du professeur Assemian N’Guessan Emmanuel de l’Université Jean Lorougnon Guédé, dans le programme de suivi écologique et recherche du PO.
L’étude a permis d’identifier 16 espèces de lézards et 51 espèces de serpents dans ce parc. Parmi ces espèces, 15 sont fréquentes de l’Afrique de l’Ouest en Afrique centrale, 12 espèces se retrouvent en l’Affrique de l’Ouest, 10 de l’Affrique de l’Ouest en Afrique de l’Est et neuf autres se rencontrent dans les forêts de l’Affrique de l’Ouest et australe.
L’on y trouve quelques espèces de vipères et de pythons utilisées comme sources de protéine, d’adoration et de pouvoir mystique en Afrique de l’Ouest.
Le représentant du directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserve (OIPR), col Kouamé N’Dri Pascal, a indiqué que cette recherche permet de connaître la diversité spécifique des espèces dans le parc, et de partager l’intérêt de leur conservation et de la sauvegarde de ce patrimoine.
Au terme du premier trimestre, 78% des activités planifiées dans le PO 2023 ont été réalisées. Par exemple, au niveau du Programme d’appui au développement local, les Groupes sociaux de base (GSB) ont bénéficié de renforcement de capacités en gestion des ressources naturelles, des activités génératrices de revenus ont été mis en œuvre grâce au financement de la Banque mondiale à travers le Projet d’investissement forestier (PIF1).
Les villages qui participent à la gestion du parc en prenant des initiatives locales pour la conservation, ont été primés dans le cadre du prix vert lors de cet atelier de suivi du PO.
Le directeur de zone Sud-Ouest de l’OIPR chargé de la gestion, colonel Diarrassouba Abdoulaye, se réjouit de l’état de conservation du PNT. Il promet de consolider les acquis de gestion et de renforcer ces résultats afin que le parc puisse jouer son rôle environnemental en fournissant les services écosystémiques.
Cette aire protégée a atteint un niveau d’aménagement de référence dans la sous-région avec un taux de conservation estimé à 98,4% de couverture forestière qui abrite plus de 50 espèces animales identifiées dont une quarantaine typiques des forêts primaires bien conservées.
Dr Kouadio Atta Léonard (centre), Pr Assemian N’Guessan Emmanuel (g) et Pr Béné Jean Claude de l’Université Lorougnon Guédé
Avec une superficie d’environ 5.360 km², il est un immense réservoir génétique qui constitue un site de recherche pour les établissements publics partenaires notamment, le Centre de recherche en écologie et les universités publiques de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, Lorougnon Guédé de Daloa et Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé.
L’on note, entre autres travaux de recherche qui y ont été réalisés récemment, une thèse sur les grenouilles soutenue à l’Université Jean Lorougnon Guédé et une autre sur les tortures en préparation.
Source: Agence Ivoirienne de Presse