Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AP/ Quatre ouvrages littéraires en prolongement de la prédication du Pasteur Becken de Gnama-Diès

Abidjan, 13 mai 2023 (AIP)- Pasteur méthodiste uni, Becken de Gnama-Diess a procédé, vendredi 12 mai 2023, à la dédicace d’un recueil de poèmes et de trois romans, par lesquels il prolonge ses prédications, ses livres étant des « miroirs de la société » où vit l’auteur qui dénonce et propose, pour une vie harmonieuse en société, en maintenant la flamme du chrétien par la claire conscience du retour imminent du Christ Jésus.

Deux de ses livres sont préfacés. Il s’agit de son « Album d’une douleur poétique », un recueil de 21 poésies édité par Biographe édition du journaliste Jean Stéphane Leba, préfacé par Pr René Gnaléga, président de l’université méthodiste de Côte d’Ivoire (UMECI).

Didier Becken Kokobé à l’état civil, l’auteur y peint le « temps amer et de questionnements » du Covid 19 où, dans ses méditations profondes, il dit avoir « vu la main invisible de Dieu », pour l’espérance face aux difficultés, parce que « Dieu se révèle dans les drames ».

Le roman « Qui perd gagne » (Biographe édition), un hymne à la résistance et à la résilience de la femme est préfacé par Dr Anna Angoran, médecin anesthésiste.

Le concept Qui perd gagne n’a pas pour origine le jeu de hasard, mais est biblique, lorsque dans Mathieu 10 : 30, Jésus Christ affirme que quiconque perd ses biens et même la vie à cause de sa foi impacte toujours son environnement quelles que soient les difficultés et souffrances et les regagne au centuple ici-bas et au ciel.

Prétexte de l’auteur pour rendre hommage à toutes les femmes qui refusent les compromissions et autres promotions-canapé, mais qui acceptent de se battre pour réussir par le mérite, la sainteté, l’éthique.

Dans « Fauteuil rouge de sang » (Plume habile édition) l’auteur mêle fiction et réalité, sans vaines critiques inutiles, mais présente et renvoie, comme un miroir, les tares de la société, et éveille les consciences en tant que sentinelle.

Le pouvoir est un don de Dieu et est symbolisé par le pourpre mais, déplore-t-il, la peinture rouge du fauteuil par le sang humain qui « désacralise » le pouvoir, à l’instar des 267 coups d’Etat enregistrés en Afrique entre 1960 et 1990.

Mais prévient Becken de Gnama-Diess, « je n’ai pas le droit de désacraliser celui qui est au pouvoir. Nous prions pour nos dirigeants, pour qu’ils soient guidés par Dieu. Je n’accuse pas mais je dénonce, j’exprime ma douleur parce que l’Afrique mérite mieux que ça. L’Afrique est le berceau de l’humanité, il ne doit pas être le tombeau de l’humanité ».

Enfin, « Tant pis, ris ! » (Biographe édition) n’est pas une injure comme pourrait le laisser connoter sa proximité, à l’oral, avec +Tanpiri+, une imprécation Moré et Mossi.

« Tu ris de la vérité que je proclame, et bien tant pis pour toi », explique l’auteur qui éructe contre Mammon, l’argent-roi-maître du monde, responsable de toutes les compromissions, en attendant la victoire finale de Dieu. Pour lui, l’argent doit servir au bien et non à l’asservissement de l’autre.

Le surintendant du district Abidjan Sud de l’église méthodiste unie Côte d’Ivoire (EMUCI), Adjobi Philippe, a béni le jeune auteur en espérant qu’il touche davantage de cœurs, à travers ses publications, en dehors des seuls cercles ecclésiastiques.

Quant au critique Henry Nkoumo, ancien directeur du livre, il a félicité et a souhaité bon vent et réussite à l’auteur, en notant que la lecture nourrissant l’intelligence et l’âme, « je me demande comment on peut grandir correctement sans lire ».

Becken (le prophète en Adjoukrou) de Gnama-Diess (son village natal, dans la sous-préfecture de Divo) est auteur en 2019 de « Pantaré », son premier roman.

Source: Agence Ivoirienne de Presse