Côte d’Ivoire-AIP/ Validation du plan d’action stratégique à 20 milliards de FCFA du bassin du Cavally
Les parties prenantes, collectivités territoriales, autorités administratives, directions régionales des ministères techniques, ONG, chefferies traditionnelles, associations de jeunes et de femmes, ont examiné et validé le rapport provisoire du Programme d’action stratégique (PAS) d’un coût global de 20,2 milliards de FCFA, de la portion nationale du bassin du fleuve Cavally, à l’issue d’un atelier de validation tenu, mercredi 24 et jeudi 25 mai 2023, à Guiglo.
Le consultant principal en charge de l’élaboration du PAS, Pr Albert Goula Bi Tié, a indiqué que ce plan d’action stratégique proposé vient résoudre les problèmes identifiés et consignés dans le document d’Analyse diagnostique transfrontalière (ADT), qui a été déjà élaboré et validé par les parties prenantes. A l’issue de l’atelier, le coût global du PAS évalué s’élève à 20,2 milliards de FCFA, sur la période 2023-2043.
«Ce PAS prend en compte la déforestation, le reboisement dans le bassin, le rétablissement de la qualité de l’eau dégradée, le traitement des sols et des berges, le rétablissement de la biodiversité et de la faune. Il s’agit aussi d’agir sur le changement climatique par des activités génératrices de revenus (AGR), des activités de bonne conduite ou de bonnes pratiques, et d’opérer la mobilisation du genre pour aider les femmes», a fait remarquer Pr Goula Bi Tié.
Selon lui, outre le fait d’avoir évalué les activités à mener pour rétablir l’environnement du bassin du fleuve Cavally, dans son bon état, les actions prioritaires à mener ont été évaluées, ainsi que leur coût, certes. Mais il faut aussi revoir la gouvernance même dans le bassin du Cavally, tout en estimant que face à l’ampleur du travail à faire, les 20 milliards de FCFA ne paraissent pas énormes.
«Ce montant est plutôt insignifiant, mais l’on ne peut pas tout faire. Et pour cela, une portion a été délimitée et verra les problèmes diagnostiqués se résoudre un tant soit peu, d’autant que d’autres projets interviennent sur le terrain», a fait savoir l’expert.
Il a relevé que l’atelier s’est déroulé à Guiglo, afin de permettre aux parties prenantes de donner leurs avis et faire des propositions et recommandations sur les activités et les actions à mener. Par exemple, si ce qui a été proposé pour résoudre le problème du déboisement est-il suffisant. Il convient de souligner, note-t-il, que ces parties prenantes ont relevé des choses et ont fait des propositions et recommandations à prendre en compte dans le PAS.
«Nous attendons ce qui sera définitivement arrêté lors du deuxième atelier de validation nationale, prévu la semaine prochaine à Abidjan, pour avoir le document final du PAS», a signifié Goula Bi Tié, précisant que des ONG, communes, quatre régions (San Pedro, Nawa, Cavally et Tonkpi), la chefferie traditionnelle, les associations de jeunes et de femmes étaient concernés par l’atelier de Guiglo.
L’atelier de validation de la portion nationale du bassin du fleuve Cavally est lié aux ateliers de validation du rapport provisoire du Programme d’action stratégique de la portion nationale des bassins Cavally-Nuon (Liberia) du Projet « Conservation des écosystèmes et gestion des ressources en eau internationales de l’Union du fleuve Mano ». Lequel regroupe quatre pays, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, et singulièrement le fleuve Cavally qu’ont en partage trois pays, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Liberia.
Source: Agence Ivoirienne de Presse