Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ Une rumeur de pollution de l’eau de consommation démentie par des autorités de Sassandra

Le responsable de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) et le directeur départemental de l’hydraulique de Sassandra ont démenti la rumeur de pollution par des substances chimiques de l’eau servie aux populations à partir de la station de traitement et des forages.

Depuis quelques mois, l’eau du fleuve Sassandra qui alimente la station de traitement de la SODECI, a changé de couleur. Elle est devenue ocre et chargée de boue. Cette situation a suscité au sein de la population la rumeur et la psychose d’une pollution au mercure et au cyanure du fait de l’activité des orpailleurs clandestins installés dans la région.

Le chef de centre de la SODECI de Sassandra, Charles Zézé, a fait savoir, dans un entretien à l’AIP, mardi 12 octobre 2021 à Sassandra, que l’eau provenant du fleuve Sassandra est traitée dans les normes de qualité et subit quotidiennement des analyses physico-chimiques et bactériologiques à la station de traitement et de distribution de Gaoulou, avant d’être servie aux ménages.

De plus, a-t-il expliqué, quatre autres laboratoires dont celui de l’Office national de l’eau potable (ONEP) font régulièrement des prélèvements de l’eau de consommation issue des forages et de la station de traitement, pour effectuer des analyses complémentaires selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Aucune alerte n’a pas encore été donnée. Donc l’eau consommée à Sassandra n’est pas polluée. C’est cette eau que moi-même responsable de la SODECI consomme.», a conclu M. Zézé.

Le directeur régional de l’hydraulique, Adou Ndrama, rassure les populations que l’eau servie par la SODECI et les forages sur le territoire de Sassandra ne contient aucune substance polluante.

De son côté le directeur de l’hôpital général, Dr Dominique ADOU, affirme n’avoir encore enregistré aucune maladie liée à la consommation de l’eau polluée par des substances chimiques.

L’orpaillage clandestin constitue un danger pour l’environnement et l’homme à travers notamment, la pollution des eaux de surface et même de la nappe phréatique, la destruction de la flore et de la faune dues à l’utilisation des produits hautement toxiques que sont le mercure et le cyanure. Le phénomène rime aussi avec l’insécurité, la drogue et la prostitution favorisées par l’appât du gain facile.

Le préfet de la région du Gboklè, préfet du département de Sassandra, Lamine Coulibaly, a initié une série d’actions, en vue de lutter contre l’orpaillage illicite.

Source: Agence Ivoirienne de Presse