Le préfet du département de Sakassou, Bonaventure Tiégbé, a procédé jeudi 27 juillet 2023 au lancement officiel d’une mini-campagne de distribution de masse de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) sur l’esplanade de la préfecture de Sakassou.

Environ 90 500 MILDA seront distribuées dans les ménages au cours de cette opération d’une durée de cinq jours (du 27 au 31 juillet 2023) qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans la ville de Sakassou.

Dans son intervention, le maire de la commune de Sakassou, Kouadio Kouamé Eugène, a, d’ailleurs, remercié le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle et ses différents partenaires pour cette « initiative louable » visant à protéger ses administrés du paludisme.

Il s’est, également, adressé à ceux-ci, les exhortant vivement à se rendre aux différents points de distribution pour recevoir leurs MILDA et surtout à les utiliser à bon escient. Le maire Kouadio Kouamé Eugène a aussi plaidé en faveur de la poursuite des actions de pulvérisation d’insecticide à effet rémanent dans les domiciles et les bas-fonds, qui abritent les gîtes larvaires, comme ce fut le cas en 2019, 2021 et 2022.

En sa qualité de représentante de PMI/USAID, partenaire financier de cette opération de distribution de MILDA, Patricia Yepassis, a indiqué qu’après 3 ans de mise en œuvre, un terme a été mis, en 2022, à la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) en dépit de l’impact positif dans la lutte contre le paludisme.

« Toutefois, en vue de maintenir les acquis dans les localités de très forte endémicité et de continuer à réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme, la nouvelle stratégie préconise l’acquisition des MILDA de la 2e génération, efficaces et plus sûres pour protéger les familles contre le paludisme », a-t-elle indiqué, invitant les populations de Sakassou à dormir tous les soirs sous des MILDA.

Le directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Tano Méa Antoine, a révélé, pour sa part, que la stratification des interventions, avec des actions intensives de 2017 à 2022, ont permis de réduire les nombres de cas de décès liés au paludisme à 80 %. Suite à cela, dans la nouvelle classification, Sakassou n’est plus maintenant la 1ère localité où sévit le paludisme, mais la 20e.

Il a, cependant, exhortées les populations à retirer les MILDA, à les utiliser effectivement pour éviter les piqûres de moustiques. M. Tano a, en outre, exhortés les chefs de villages et de familles à faire nettoyer et entretenir les domiciles et leur environnement immédiat aux fins d’éloigner les moustiques.

Le directeur-coordonnateur du PNLP, qui a, également, réagi au plaidoyer du maire de Sakassou, a fait savoir que des dispositions sont en train d’être prises par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle pour que des drones procèdent à la pulvérisation des différents bas-fonds qui ceinturent la ville de Sakassou pour traiter tous les gîtes larvaires.

Source: Agence Ivoirienne de Presse