Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ Une marche dénommée “Orange Day” pour dénoncer les VBG à Tengréla

Les femmes de Tengréla, dans toutes leurs composantes, ont organisé, mercredi 7 décembre 2022 dans la ville une marche, dénommée “Orange Day (journée orange)”, pour dénoncer les violences subies au quotidien par la gent féminine.

Selon la directrice de l’institution de formation et d’éducation féminine (IFEF), Léa Dié, représentante locale du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, plusieurs actions de sensibilisation ont été menées dans les écoles, dans les associations féminines et autres groupements depuis le 25 novembre 2022.

Cette marche de la journée “orange” qui a mobilisé plus de 500 femmes, dont des jeunes filles, marque ainsi la fin de plus de dix jours de campagne de proximité pour le respect des droits de la femme.

La marche s’est achevée à la préfecture de la ville où la situation des femmes du département a été présentée au préfet.

“Les femmes sont encore victimes de plusieurs types de violences dans notre département. Certaines n’ont toujours pas accès à l’éducation. D’autres n’ont pas droit à l’héritage. Les viols et les mariages forcés sont encore nombreux. Cela est injuste”, a égrené comme chapelet la directrice de L’IFEF qui a demandé au préfet de rendre compte à la hiérarchie afin que les femmes de Tengréla puissent pleinement bénéficier de leurs droits.

Pour une jeune fille en formation à l’IFEF, Yellé Mariam Koné, cette journée est la bienvenue pour les filles fréquentant cette école de la deuxième chance afin de gagner leur autonomie. “Plus on se lèvera pour réclamer nos droits, plus on en gagnera”, a-t-elle déclaré.

En guise de réponse, le préfet Ambroise Diomandé a rappelé aux femmes les efforts fournis par le président Alassane Ouattara et son gouvernement en faveur des femmes. “Les femmes font parfois mieux que les hommes. Il est donc juste de reconnaître vos droits en tant que tel”, a-t-il indiqué, promettant de lutter aux côtés des femmes et de sanctionner toute forme de violence faite à elles.

Le préfet a enfin invité les femmes et les associations et ONG féminines à dénoncer, sans honte ni état d’âme, les violences subies.

Source: Agence Ivoirienne de Presse