Côte d’Ivoire-AIP/ Un exercice de gestion d’une crise de pollution marine accidentelle réalisé à San Pedro
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable, a réalisé, jeudi 08 et vendredi 09 juin 2023, à San Pedro, un exercice du Plan d’urgence de lutte contre les pollutions en mer, en lagune et dans les zones côtières dénommé Plan POLLUMAR, à partir d’un déversement simulé de produits d’hydrocarbure au niveau du chenal d’accès au port.
Le scénario indique que le ministère a été informé d’un incident survenu, jeudi à 19h45 mn, relatif à un navire Vraquier Lekka transportant des fèves de cacao qui est rentré en contact avec la jetée Ouest du port de San Pedro, suite à une avarie de barre.
Cet incident a occasionné une brèche dans la coque de l’un des Tanks du navire contenant du fioul lourd, provoquant un déversement de produits d’hydrocarbure estimé à 13 tonnes dont la nappe empêche l’accès au port.
Dès la notification de l’accident, le plan d’opération du port a été déclenché la même nuit, à l’effet d’assister le navire sinistré pour l’allègement du Tank impacté, le colmatage et la protection des sites portuaires sensibles tels que le port de pêche.
Le lendemain (vendredi), après confirmation de l’ampleur du déversement au ministre de l’Environnement et du Développement durable par le directeur du Centre ivoirien antipollution (CIAPLO), le colonel Dibi Niagne Martin, une mise en demeure de cessation de la pollution suivie d’une notification d’amande a été adressée à l’armateur du navire pollueur, sur instruction du ministre.
Suivant la procédure en vigueur, le comité national de la gestion des crises a été mis en place et le ministre a procédé au déclenchement du Plan POLLUMAR en nommant M. Dibi, coordonnateur de la cellule de crise pour les opérations de lutte.
Les cinq entités de cette cellule, à savoir, la cellule de planification, la cellule d’intervention, la cellule logistique, la cellule administration et la cellule communication, ont travaillé en synergie pour l’évaluation de la situation, les opérations de lutte en mer et à terre.
Au niveau de l’évaluation de la situation, il y a eu, entre autres activités une collecte des données météo-océaniques et environnementales, des missions de reconnaissance aérienne (par hélicoptère) et/ou nautique, terrestre pour l’évaluation quantitative et qualitative de la pollution, l’analyse des risques d’intervention pour une adaptation constante de la stratégie de lutte à l’évolution de la situation, l’information des populations et des médias sur les mesures prises pour gérer la pollution.
Les opérations de lutte en mer et à terre ont porté notamment sur la protection des sites les plus sensibles, le déploiement de barrages flottants gonflables pour délimiter la zone et contenir le polluant, l’enlèvement au préalable des déchets marins ou micro-déchets, la récupération du polluant flottant confiné le long du littoral, la mise en œuvre de stratégie de nettoyage du littoral.
Source: Agence Ivoirienne de Presse