Des agents de la police municipale de Sikensi ont procédé, mercredi 1er février 2023, à la fermeture de l’ « Espace maquis bar et restaurant la maison blanche » situé non loin du rond point de la ville, pour atteinte aux bonnes mœurs dans la commune.
Les agents ont été instruits par le maire de la commune, N’Gata Brié Joseph, qui a validé la décision de mise en demeure de son conseil municipal en date du 1er mars 2022, différée au 31 janvier 2023, suite à une note de l’ex-préfet de Sikensi, Anima Aka, datant du 11 janvier 2023.
La correspondance du préfet Aka, retraité en 2022 et remplacé en 17 janvier 2023 par le préfet Kra Siallou, mentionnait le constat de la non exécution jusqu’en janvier de la.mise en demeure par le responsable du maquis-bar et l’octroi du dernier délai pour la fermeture de l’espace fréquenté par de nombreux habitants de la localité.
M. N’Gata, par ailleurs député de la circonscription Sikensi-Gomon, a, dans un entretien avec l’AIP, jeudi, indiqué qu’il s’imposait de protéger ses administrés contre les activités de dépravation de mœurs pratiquées sur le site, notamment la prostitution, la vente de la drogue et l’exercice d’autres activités non recommandables.
Il a précisé que la décision de fermeture définitive du « La Maison blanche » est le résultat d’un « effort conjugué » des autorités de Sikensi, dont l’ex-préfet Anima Aka et les responsables des forces de sécurité locales.
L’autorité municipale a dénoncé fermement une « organisation de travail de sexe », une « exportation touristique de sexes », couvertes par la « face visible » du bar.
L’élu a déploré que des filles de Sikensi, en l’occurrence des élèves, selon les informations reçues, s’adonnent à la prostitution sur place, aux côtés des filles venues des pays de la sous-région de la Côte d’Ivoire.
» En tant que père et premier magistrat de la commune de Sikensi, il était de mon devoir de trouver une solution définitive à ce fléau », a déclaré l’honorable N’Gata.
Il a dit avoir mené des investigations sur le site et s’y est lui-même rendu en personne pour une appréciation réelle des activités, avant d’interpeller à plusieurs reprises l’opératrice économique nigériane, responsable du bar.
Cette dernière, après des promesses non tenues de remédier à la situation, a révélé le maire, est décédée en décembre des suites d’une maladie. Son corps a été transféré au Nigeria, a-t-on appris.
M. N’Gata s’est, en outre dit déterminé à veiller à ce que le site de la « Maison blanche » puisse servir à toute activité qui garantisse le bien-être des habitants de Sikensi et le développement de la localité.
Source: Agence Ivoirienne de Presse