Côte d’Ivoire-AIP/Un atelier de partage d’expériences sur les violences basées sur le genre tenu à Bouna
Un atelier de partage d’expériences entre les leaders d’associations féminines sur les violences basées sur le genre, notamment les mutilations génitales féminines, s’est déroulé vendredi 03 décembre 2021 dans le cadre de la 9è édition du festival des arts et cultures du Bounkani (FESTIBO).
L’atelier présidé par le président du conseil régional du Bounkani, Hien Philippe, a été animé par la directrice régionale de la Femme, de la Famille et l’Enfant, Zamblé Affoué Louise épouse Kouamé, et la présidente de l’Association pour la promotion féminine de Gaoua (Burkina Faso), Youl Ini Damien.
Mme Kouamé a indiqué que les mutilations génitales féminines existent dans la région du Bounkani et ne sont pas véritablement dénoncées par les populations, ce qui complique le recueil des données pour d’éventuels plaidoyers auprès de partenaires sociaux.
Elle a rappelé que les principales raisons de cette pratique néfaste demeurent les pesanteurs socio-culturelles dont la question ”de l’esthétique génitale” prônée comme prétexte par les communautés qui la pratiquent. La directrice régionale a donc invité la société civile, les associations féminines et les communautés à accompagner l’Etat ivoirien dans la lutte contre ce phénomène aux conséquences désastreuses sur la santé de la femme et de la jeune fille.
La présidente de l’Association pour la promotion féminine de Gaoua a partagé l’expérience du Burkina Faso où ce phénomène est également pratiqué. Mme Youl Damien a révélé que des lois ont été votées en vue de punir les auteurs de cette pratique ancestrale. Elle a indiqué que son association a contribué de manière significative au changement des mentalités, en matière de mutilations génitales, tout en rappelant que la lutte menée par les autorités de son pays se fait avec les associations féminines.
Mme Youl a donc salué cet atelier de partage d’expériences qui vise à conjuguer les efforts des leaders d’associations féminines pour une lutte efficiente contre les mutilations génitales.
Selon le commissaire général du Festibo, Dah Germain, le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il s’agit, pour le FESTIBO, de sauver des vies en invitant les communautés à se défaire de toute pratique malsaine de culture.
Source: Agence Ivoirienne de Presse