Ivory Coast Times

Ivory Coast Times

General

Côte d’Ivoire-AIP/ Sommet finance en commun : les banques publiques de développement à Abidjan pour renforcer la transition verte et juste

La troisième édition du Sommet Finance en commun a été ouverte, mercredi 19 octobre 2022, à Abidjan, par le premier ministre ivoirien, Patrick Achi, autour du thème « Une transition juste et verte pour une reprise durable ».

Le sommet est organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB) et la Cassa Depositi e Prestiti (CDP).

Il réunit l’ensemble de la coalition Finance en commun, composée de plus de 520 banques publiques de développement à travers le monde et de leurs parties prenantes, notamment des organisations internationales et régionales, des entreprises du secteur privé, des organismes philanthropiques et des représentants de la société civile et de la communauté universitaire.

À la veille de la COP 27, où des avancées sont attendues de la part des acteurs financiers, le troisième sommet Finance en commun est l’occasion de souligner le rôle clé des banques publiques de développement dans l’appui à la transformation des économies et des systèmes financiers vers la durabilité, tout en répondant aux besoins les plus urgents des pays en développement et des groupes vulnérables.

Par l’intermédiaire de neuf événements de haut niveau, il permet permet d’aborder l’importance du financement d’actions communes dans les domaines de la résilience et de l’adaptation, des infrastructures vertes et de qualité ainsi que de la santé et de la protection sociale, tout en soutenant une approche fondée sur les droits humains et le combat contre les inégalités.

« La crise énergétique entraîne des changements structurels importants pour tous les pays, quel que soit leur niveau de revenus. Ces changements s’accompagnent d’énormes besoins en matière d’investissement », a situé le président de la BEI, Werner Hoyer.

Il a relevé que « dans le même temps, les prix élevés de l’énergie entraînent un ralentissement de l’économie mondiale et des investissements, à un moment où ceux-ci sont plus que jamais nécessaires. Aucune institution ne peut à elle seule répondre à ces besoins d’investissement colossaux, ni combler toutes les lacunes en matière de connaissances qui font la réussite des projets ».

Pour lui, « une seule solution s’offre à nous : travailler en partenariat. Je me réjouis à l’idée d’explorer de nouvelles façons de collaborer avec l’ensemble des banques publiques de développement à l’occasion de la troisième édition du sommet Finance en commun. »

Le président Akinwumi Adesina

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a pour sa part mis en avant « la crise de la sécurité énergétique et alimentaire, à laquelle s’ajoutent les effets persistants des trois facteurs aggravants que sont les changements climatiques, la pandémie de COVID-19 et le conflit (la guerre menée par la Russie en Ukraine) ».

Celle-ci, a-t-il poursuivi, « rend la réalisation des objectifs de développement durable encore plus difficile », affirmant qu’« en tant que banques multilatérales de développement et banques publiques de développement, nous partageons la responsabilité collective qui consiste à trouver d’urgence des moyens nouveaux et créatifs pour combler le déficit de financement mondial de 2 500 milliards d’USD afin d’atteindre ces objectifs d’ici 2030 ».

« Alors que le monde est confronté à de multiples crises, de la pandémie de COVID-19 à la guerre en Ukraine, et à ses répercussions sur l’économie mondiale, l’énergie et la sécurité alimentaire, nous devons unir nos forces et financer des solutions à grande échelle », a exhorté le président du comité exécutif de Finance en Commun, Rémy Rioux.

Pour ce président de l’International development finance club (IDFC) et directeur général de l’Agence Française de Développement, « la communauté de toutes les banques publiques de développement, aux niveaux multilatéral, régional et national, qui se réunit pour la troisième fois à Abidjan (…), en renforçant la coopération technique et financière, je crois que nous pouvons collectivement contribuer à réformer le système financier mondial et libérer les milliers de milliards de dollars d’investissements nécessaires à l’atteinte des ODD».

Le rendez-vous d’Abidjan réunit plus de 3 000 participants en mode virtuel et 600 participants en présentiel, notamment de hauts représentants du monde des affaires et de la finance internationale. Il se tient pour la première fois sous les auspices de deux grandes banques multilatérales à savoir la BAD et la BEI qui assure actuellement la présidence du groupe des chefs des Banques multilatérales de développement (BMD).

Source: Agence Ivoirienne de Presse