Côte d’Ivoire-AIP/ Renforcement des capacités de conseillers communautaires Vih/Sida à Guiglo
Guiglo, Vingt deux conseillers communautaires Vih/Sida ont renforcé leurs capacités, du mardi 10 au vendredi 13 janvier 2023, à Guiglo, lors d’un séminaire initié par l’ONG ACONDA-VS, dans le cadre du dépistage et la prise en charge des personnes vivant avec le VIh (PVVIH), relevant d’un problème de santé publique en Côte d’Ivoire.
Venus de Guiglo, Taï, Duékoué, Zagné, Facobly, Kouibly et de Sémian, cette séance de formation visait à inculquer des stratégies de communication pour le changement de comportement à ces 22 acteurs communautaires. Et ce, en vue de leur permettre d’aller sensibiliser à leur tour dans les communautés pour expliquer le bienfondé et les avantages du dépistage du Vih/Sida et amener les populations surtout les personnes à risque à y adhérer.
Selon LucKas Yéchi Yapi, Assistant technique régional soins et soutien, éducation thérapeutique des patients, en charge des activités communautaires d’ACONDA-VS Côte d’Ivoire, dans le Cavally-Guémon, concernant la prise en charge du VIh/Sida, l’objectif du bailleur de fonds est d’éradiquer le VIH à l’horizon 2030.
«Et, dans l’entendement du bailleur, cet objectif relève des trois fois 95, ce qui suppose que pour le premier 95, les 95% des personnes vivant avec le VIH doivent être dépistées et être au courant de leur statut. Le deuxième 95, les 95% des personnes sont sous traitement. Le troisième 95, les 95% de personnes sous traitement doivent avoir leur charge virale supprimée», a expliqué M. Yéchi. Avant de préciser que «la charge virale est un examen médical permettant de déterminer la quantité de virus dans le sang.»
L’assistant technique a fait savoir que cet examen obéit à un calendrier et que pour un patient mis nouvellement sous un traitement d’antirétroviraux, il se fera six mois après, et qu’un an plus tard, celui-ci doit bénéficier de deux charges virales qui, quand elles sont supprimées durablement, permettent de le (patient) classifier comme stable.
«Et aujourd’hui, on demande aux patients positifs de bien prendre leurs médicaments pour arriver à cette stabilité parce que des recherches récentes aux Etats-Unis ont montré que lorsqu’ils sont dans les soins et prennent bien leurs médicaments et parviennent à supprimer la charge virale, ils ne peuvent plus contaminer, ni transmettre la maladie même lors de rapports sexuels non protégés», a-t-il partagé, pensant que cette nouvelle médicale constitue «un espoir pour les personnes vivant avec le Vih, mais aussi pour des gens qui vivent avec des personnes séropositives.»
Aconda-VS est une ONG, partenaire d’appui exerçant dans 27 districts sanitaires et 148 sites, et intervenant dans la prise en charge des personnes vivant avec le Vih. Elle a commencé ses activités en 2002, et couvre depuis 2020 cinq grandes entités régionales à savoir, Cavally/Guémon, le Tonkpi, le Poro/Tchologo/Bagoué, le Gbêkê/Hambol et le Gontougo.
Source: Agence Ivoirienne de Presse