Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ Plaidoyer pour honorer la mémoire de Pierre Laoua Beugré, le tout premier instituteur ivoirien

L’ancien conseiller pédagogique, Robert Silué Kiyola à la retraite, de passage à Niakara a plaidé pour un honneur à la mémoire du tout premier instituteur ivoirien, Pierre Laoua Beugré né en 1878 à Kpanda (Grand-Lahou).

”Le tout premier instituteur de la Côte d’Ivoire est un grand oublié de la Nation ivoirienne et de ses dirigeants car, de mémoire de fonctionnaire aucun hommage public ne lui a été rendu et aucune promotion de CAFOP ne porte son nom”, a déploré M. Silué.

Il a rappelé que Pierre Laoua Beugré fait partie des premiers apprenants de la toute première école de l’histoire de la Côte d’Ivoire, construite dans le village d’Élima, à Aboisso, le 8 août 1887, avec pour instituteur Fritz Émile Jean d’Heur, venu spécialement d’Algérie.

Pierre Laoua, élève très studieux et brillant, est autorisé par l’administration coloniale à exercer en tant que stagiaire puis moniteur d’enseignement , en 1893 alors qu’il n’a que 15 ans.

En 1909, il est coopté par cette administration parmi 12 autres meilleurs élèves-maîtres dits moniteurs pour une formation à l’École normale de Saint-Louis au Sénégal où, déclaré major de sa promotion en 1912, il obtient son diplôme d’instituteur pour exercer désormais au bord de la lagune Ébrié, avec un salaire mensuel de 5000 FCFA, une fortune à cette époque-là.

Élite de la Côte d’Ivoire actuelle et de l’Afrique occidentale française (AOF) d’alors avec Félix Martin du Dahomey (actuel Bénin), Pierre Laoua Beugré fut chargé d’installer des écoles dans le pays à la faveur de la première guerre mondiale (28 juillet 1914 -11 novembre 1918) qui avait occasionné la baisse des activités coloniales.

Cet intellectuel ivoirien a également servi au Centre d’animation et de formation pédagogique (CAFOP), à l’Ecole normale supérieure (ENS), à l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et professionnel (IPNETP), à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) et à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC).

SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE