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Côte d’Ivoire-AIP/ Paroliers et batteurs de la culture bété au centre de l’AWALE Festival’ de Ouragahio

Les paroliers et batteurs de tam-tam constituent la base des valeurs traditionnelles et sont au centre de la culture du peuple Bété autochtone de Gagnoa, a expliqué la chefferie traditionnelle locale, vendredi 12 août 2022, lors de l’ouverture officielle de la première édition de AWALE Festival de Ouragahio.

Les instruments de musiques traditionnelles utilisées autrefois par les artistes locaux Bété (groupe ethnique autochtone de Gagnoa-Ouragahio), ont été relevés et valorisés vendredi 12 août 2022 dans la cour de la mairie de Ouragahio (17 km de Gagnoa), par la chefferie locale, à l’occasion de l’ouverture officielle de la première édition de ‘AWALE Festival’ du Grand Ouragahio.

« Les brillantes prestations de nos artistes émérites ont donné un rayonnement artistique à notre région », a déclaré d’emblée le chef de canton du Nékédi, chef du village de Brihi, Ouraga Kessié Pierre, au nom des 47 chefs de villages du Grand Ouragahio, qui comprend les sous-préfecture de Ouragahio, Bayota, Yopohué et Dahiepa Kéhi.

Cet acquis, la région la doit aux grands instrumentistes, a poursuivi le chef Kessié. Le ‘Gléglé’, le ‘Sorokobi’, le ‘Djogoué’, les ‘Tchépé’, étaient les instruments utilisés par des danseurs de charme, ainsi que le ‘Wouloufè’, qui servaient en général d’apparats aux artistes féminines.

Les grands batteurs de Tam-tam parleurs, se servaient eux du ‘Tigbala’, du ‘Drébait’, le ‘Plédou’, le ‘Guèdèguèdè’ ou encore le ‘kou’, qui annoncent les évènements historiques.

Si de nombreux grands noms sont décédés, a-t-il déploré, certains continuent d’instruire et de conduire les plus jeunes sur le chemin de la science artistique Bété. Il s’agit notamment du groupe ‘Zétchèligba’, ainsi que des artistes Koudou goudron, Bléhiri Béko, Dodo Laterre, Douzamouna, Djézolo Djagger, Yoro Gouboyryire.

« C’est un festival inédit », a renchéri le Chef de province de Gagnoa, l’octogénaire Joachim Djédjé Bagnon, qui a rappelé à tous, que la région doit son acquis artistique, en grande partie aux illustres paroliers qui ont tracé les sillons.

« En pays Bété, on ne chante pas, on parle », a insisté Djédjé Bagnon, qui a rappelé la valeur du langage à travers les paroliers. Selon lui, l’intervention du parolier permet de déterminer la personnalité de celui qui est à l’honneur.

Tous ont dit leur espoir que “AWALE Festival” fera naître en ses concepteurs, des réflexes nouveaux pour l’exhumation des valeurs traditionnelles Bété, dans le souci majeur de redéfinir la société artistique et rétablir les repères perdus pour les générations futures.

Soixante ans est un âge de “maturité et de responsabilité”, et Gagnoa a réussi à s’imposer comme un pôle d’excellence dans le domaine culturel, se réjouit la chefferie traditionnelle.

Ouvert jeudi 11 août, la clôture de la première édition est prévue samedi 13 août par les finales des prestations artistiques et culinaires ainsi que la remise des récompenses, en présence de la marraine, Angéline Kili Affi, fille de Gagnoa et épouse du président du président du Front populaire ivoirien (FPI).

Source: Agence Ivoirienne de Presse