Côte d’Ivoire-AIP/ Lutte contre la vie chère : le gouvernement prend un certain nombre de mesures
Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, marquée par la hausse des prix de certains produits, notamment des denrées alimentaires de grande consommation, le gouvernement a arrêté une série de mesures dont le but est de préserver le pouvoir d’achat des populations.
L’annonce de ces mesures, au nombre de neuf, a été faite vendredi 04 mars 2022 au journal télévisé de 20h par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
Il s’agit de la subvention partielle des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour un montant d’environ 55 milliards de FCFA, de janvier à mars 2022, du plafonnement, sur une période de trois mois, des prix de l’huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires, ainsi que de l’élargissement de la liste des produits de grande consommation et services dont les prix sont réglementés.
Le gouvernement a également décidé de l’instauration du principe de l’information préalable et de concertation, avant toute augmentation de prix des denrées de grande consommation, pour une période de six mois, la soumission à autorisation des exportations de produits vivriers de grande consommation, notamment la banane plantain, le manioc et dérivés, l’igname, le riz local, afin de garantir la desserte des marchés intérieurs.
Il est aussi prévu l’allocation d’un appui financier aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l’approvisionnement des marchés, le démantèlement immédiat des barrages routiers illégaux et l’information des acteurs économiques et des populations sur les barrages réguliers.
Le gouvernement va intensifier la communication, en vue d’informer les consommateurs sur les prix pratiqués, la disponibilité des produits de grande consommation et l’évolution des cours des produits et intrants sur le marché international.
Il a été arrêté le renforcement de la surveillance du respect de l’affichage des prix des produits réglementés. Le gouvernement a décidé de maintenir la veille et poursuivre la concertation avec l’ensemble des acteurs, pour la mise en œuvre des mesures arrêtées.
Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour renforcer l’offre nationale de produits vivriers et de protéines animales et halieutiques, afin de préserver le pouvoir d’achat des populations.
Souleymane Diarrassouba a expliqué que l’analyse des facteurs explicatifs de la hausse constatée sur les denrées, variable en amplitude d’un produit à un autre et entre Abidjan et l’intérieur du pays, a permis de constater qu’elle résulte d’une combinaison de facteurs exogènes et endogènes.
S’agissant des facteurs externes, les coûts du transport maritime ont fortement augmenté en particulier, du fait des conteneurs (coût multiplié de trois à sept dans certains cas) et des assurances. Il est à noter une réduction de l’offre de différents produits. Par ailleurs, les prix du pétrole brut ont doublé en six mois, pour franchir la barre des 100 dollars à fin février/début mars 2022.
Au plan interne, M. Diarrassouba a noté que la faible pluviométrie ainsi que le retard des pluies ont entrainé une perturbation du calendrier agricole, impliquant une insuffisance de l’offre des produits vivriers locaux. Il a relevé les défis liés à la sécurité dans le Sahel qui ont engendré des distorsions sur l’offre de protéines animales et de certains légumes.
Le gouvernement, soucieux de préserver le pouvoir d’achat des populations, a auparavant contenu les prix des produits pétroliers, malgré la forte hausse des cours internationaux de brut, avec notamment un gel de prix du gasoil depuis le mois de mai 2021. Il a également conduit des discussions avec les filières concernées.
SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE