Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/Lutte contre la traite des enfants : lucarne sur les acteurs d’un sacerdoce (Dossier)

Le travail des enfants est la participation de personnes mineures à des activités à finalité économique. Cependant, toutes les tâches exécutées par les enfants ou les adolescents ne tombent pas forcément sous la dénomination de travail des enfants. Par contre, le concept « travail des enfants » regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, leur santé et leur développement physique et mental. La traite d’enfants constitue tout acte de recrutement, de transport, de transfert, d’hébergement, ou d’accueil d’enfants à l’intérieur ou à l’extérieur d’un pays, aux fins d’exploitation quels que soient les moyens utilisés.

Les acteurs de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants notamment les structures gouvernementales, les Organisations du Système des Nations Unies, les ONG, les acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat et les Organisations de la société civile, avec à leur tête le Comité national de surveillance (CNS), ne lésinent pas sur les moyens pour réduire de manière significative ce phénomène en Côte d’Ivoire avec une « tolérance zéro » pour les auteurs de ces actes, tel est le cas de ces dernières années.

Policiers en opération à Aboisso et à Soubré

Les 09 et 10 janvier 2020, une opération de la police dénommé « Bia III » a été menée la zone d’Aboisso dans la région du Sud-Comoé. L’opération a consisté à investir les plantations et les villages à la recherche d’enfants en situation d’exploitation et de travail et à procéder à des contrôles de véhicules. A l’issue de cette action, 137 enfants ont été retirés des griffes de leurs différents exploitants. L’âge de ces derniers varie entre six et 17 ans. Ils sont de nationalité nigériane, nigérienne, béninoise, ghanéenne et togolaise.

Treize personnes soupçonnées de trafic d’enfants, d’employeurs d’enfants mineurs ont été arrêtées et conduits à la préfecture de police de la ville. Dix d’entre eux ont été transférés au tribunal de d’Aboisso pour y répondre de leurs actes tandis que les trois autres ont été conduits à Abidjan pour nécessité d’enquête.

Cette mission a été initiée et financée par le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) présidé par la Première dame, Dominique Ouattara. L’opération était conduite conjointement par la sous-direction de la police criminelle en charge de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile et l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT) avec l’assistance d’Interpol.

En mai 2021, une campagne de répression contre la traite des enfants dénommée “Opération Nawa 2” a été lancée à Soubré, en vue de soustraire les enfants de l’exploitation et de mettre aux arrêts les auteurs de ces délits. Elle visait à réduire la traite et l’exploitation des enfants par des actions vigoureuses sur le terrain, selon le commissaire principal Zaka Luc de la sous-direction de la lutte contre le trafic des enfants.

“Après la phase de sensibilisation, la lutte contre les pires formes de travail des enfants rentre dans sa phase répressive avec la tolérance zéro”, a-t-il relevé.

Du jeudi 6 mai au vendredi 7 mai 2021, les trois unités ont investi les villages, campements, ateliers, garages et plantations en vue de retirer les enfants en situation irrégulière de travail, et d’interpeller ceux qui les soumettent à des pires travaux. Selon le commissaire Zaka Luc, au terme de cette opération, au total 68 enfants ont été récupérés et 24 personnes mis en examen.

Source: Agence Ivoirienne de Presse