Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ L’utilisation du mercure dans les exploitations minières artisanales à petite échelle, un danger pour les populations

L’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) de l’or est le plus important secteur d’utilisation du mercure et du rejet anthropique de mercure dans l’environnement, constituant ainsi un danger pour la santé des populations, a affirmé, jeudi 22 septembre 2022, à Dimbokro, le point focal de la Convention de Minamata chargé des questions de santé, Koffi Claude, à l’atelier sur l’EMAPE.

En 2019, la Côte d’Ivoire a ratifié la Convention de Minamata sur le mercure, dans le cadre notamment de ses initiatives de lutte contre l’orpaillage clandestin, une activité en pleine croissance dans le pays et qui implique un usage incontrôlé de ce produit chimique, laissant planer un grand danger sur l’environnement et la santé humaine. La convention vise à réduire durablement la production et l’utilisation de mercure dans les processus de fabrication industrielle, voire artisanale. Elle réglemente le commerce, le stockage et le traitement des déchets qui contiennent du mercure.

M. Koffi a affirmé que l’homme peut être exposé au mercure élémentaire ou inorganique en respirant les vapeurs de cette substance se trouvant dans l’air ambiant et provenant de l’utilisation de ce métal dans l’EMAPE de l’or.

Le fœtus absorbe en plus grande quantité le mercure par rapport aux autres sujets. De plus, le métal se retrouve en grande quantité dans le lait maternel et provoque des troubles de la mémoire, de la motricité, de la tension, du langage, des problèmes d’yeux et autres. Chez les femmes enceintes, l’avortement peut subvenir au troisième mois de la grossesse, a-t-il expliqué.

M. Koffi a ajouté que les adultes sont également exposés à de nombreux maux notamment la stérilité, les troubles du système nerveux central, du système digestif, du système humanitaire, le cancer de poumons, l’insuffisance rénale, les problèmes de peau et d’yeux et des troubles de sommeil.

L’atelier tenu à Dimbokro était initié par l’État de Côte d’Ivoire à travers le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD), avec l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’assistante technique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du Centre africain pour la santé environnementale (CASE).

Source: Agence Ivoirienne de Presse