Hélas ! Cette ruée à Yopougon vers les friperies impacte sérieusement la vie des vendeurs de vêtements neufs et des couturiers. En effet, depuis quelques temps, ces derniers n’ont plus assez de clients et font face chaque fin de mois à des loyers chers, à des factures d’électricité et de l’eau. Sans compter bien sûr des taxes annuelles. « Les friperies nous font une concurrence déloyale. Voilà des gens qui ne payent rien à l’Etat, qui ne payent pas de magasins ni d’ouvriers et qui se tapent des millions dans la rue. On n’arrive plus à vendre comme il se doit à cause d’eux. Tout le monde court vers le moins cher. Il nous arrive de revoir les prix à la baisse mais même ça, les clients se font rares. Sinon quand les clients viennent et qu’on leur dit les prix de nos habits, ils crient et sortent immédiatement. C’est un réel problème que nous avons. On ne sait plus que faire », déplore Roméo Koffi, un couturier et vendeur de prêt à porte, installé à proximité du centre social de Yopougon Niangon. En dehors de lu
i, beaucoup de couturiers ont fermé dans la commune de Yopougon et sont partis dans les pays voisins, s’ils n’ont pas décidé d’aller gagner leur vie dans une autre activité génératrice de revenus. Par contre, d’autres couturiers sont obligés de procéder à la vente des deux types de vêtements, à savoir friperie et vêtements neufs. Ceci pour arrondir les angles. Le marché des friperies a le vent en poupe. La cherté de la vie aidant. Pour beaucoup de clients, c’est un vrai soulagement.

Source: Agence Ivoirienne de Presse