Côte d’Ivoire-AIP/ Les producteurs de cacao du Cavally engagés à l’agroforesterie pour un cacao ivoirien labellisé durable et traçable
Guiglo, 12 mai 2023 (AIP) – Le délégué régional du conseil café-cacao Guémon/Cavally, Roland Koffi Kan, a sensibilisé, jeudi 11 mai 2023, lors d’une cérémonie d’informations et de sensibilisation au conseil régional de Guiglo, les producteurs de cacao de la région du Cavally, en les engageant à la pratique de l’agroforesterie dans la production cacaoyère, afin que le cacao ivoirien soit labellisé durable et traçable.
«Aujourd‘hui, nous sommes à Guiglo, dans le cadre de la promotion de l’agroforesterie. Nous sommes venus sensibiliser les producteurs locaux et leur apporter les rudiments nécessaires pour leur permettre de comprendre que dans le cadre de la mise en œuvre de la norme AS1000, l’agroforesterie est devenue obligatoire dans la production cacaoyère en Côte d’Ivoire, afin qu’ils s’en approprient», a fait savoir, au terme de la séance de travail, M. Koffi Kan.
Selon le délégué régional, il s’est agi de leur expliquer que tous les producteurs de cacao doivent épouser ce projet et pratiquer l’agroforesterie, en permettant que le cacao ivoirien soit produit de façon durable. Tout comme, dans cette même veine, nous leur avons parlé de la traçabilité du cacao de Côte d’Ivoire. Ces deux concepts agricoles allant de pair.
Il a fait savoir que tous les producteurs qui ne se sont pas fait enrôler sont invités à sortir massivement en vue de leur enrôlement et du marquage de leurs plantations, afin que les exigences de l’AS1000 soient suivies pour que le cacao ivoirien soit considéré comme non issu de la déforestation. Des exigences des marchés internationaux aux Etats-Unis et à l’Union européenne (UE).
M. Koffi Kan a, par ailleurs, indiqué que la norme AS1000, est une norme africaine mise en place par les deux principaux pays producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Une norme par laquelle, les conditions de production du cacao durable et traçable, sont rendues plus souples, en tenant compte des réalités locales.
Pour lui, il est indispensable que les paysans reconstituent le couvert forestier ivoirien assez dégradé, à travers la pratique de l’agroforesterie. Pour cela, le CCC s’engage à mettre à leur disposition des plants et des essences d’arbres, l’équivalant de 25 à 40 pieds à l’hectare. Ce qui ne va nuire aucunement à leurs plantations et leur productivité, bien au contraire.
Roland Koffi Kan a tenu à préciser avoir rassuré les producteurs que le nouveau code forestier ivoirien leur confère la propriété exclusive des arbres qui se trouvent naturellement dans leurs plantations de cacao, ainsi que ceux qu’ils plantent eux-mêmes, et que si d’aventure un exploitant forestier désir couper un arbre dans leur périmètre, celui-ci est tenu de s’accorder avec eux avant toute chose.
Source: Agence Ivoirienne de Presse