Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ Les producteurs de cacao de Taabo invités à développer l’agro-foresterie

Le directeur régional du Conseil du café-cacao de l’Agneby-Tiassa, Evariste Kouassi Ello, a exhorté les producteurs de Taabo à changer leurs habitudes culturales en pratiquant l’agro-foresterie, jeudi 1er juin 2023

Il a lancé l’appel dans le cadre de la campagne de sensibilisation des cacaoculteurs à l’effet de promouvoir l’agro-foresterie débutée en avril dans les régions productrices.

Lors de la réunion tenue à la sous-préfecture, il a rappelé que l’Union Européenne qui achète 73% de la production de cacao ivoirien menace de ne plus l’acheter si la Côte d’Ivoire ne fait pas preuve de préservation de la forêt. Pour lui, cette menace qui est à prendre au sérieux, incline les producteurs à privilégier désormais l’ago-foresterie.

Il s’agit donc d’associer désormais la culture du cacao avec les plantations d’arbres fruitiers ou tout type d’arbre provoquant un ombrage. Pour ce faire, il a annoncé la disponibilité d’une soixantaine millions d’arbres mis à disposition par le Conseil du café-cacao.

Montrant l’intérêt de la plantation d’arbres, le Colonel Silué Gona du cantonnement des Eaux et Forêts de Taabo, a souligné que le nouveau Code forestier fait du propriétaire de la parcelle immatriculée en son nom, le propriétaire de l’arbre lorsque celui-ci arrive à exploitation. Ainsi, en accord avec un exploitant forestier et sous le regard des Eaux et Forêts, celui-ci peut jouir des fruits de la vente de l’arbre, contrairement à l’ancien Code forestier.

Pour toutes ces raisons économiques et écologiques liées à l’impact des arbres sur la pluviométrie et donc le climat, le préfet du département de Taabo, Eugène Kouassi Kouadio, a indiqué qu’il y a autant davantage à planter des arbres partout pour qu’on arrive à une « norme normale » de pluviométrie afin qu’il pleuve quand il faut et que le soleil brille quand il faut, sinon, ce sera la famine partout.

Par ailleurs, le directeur régional du Conseil du café-cacao a plaidé pour que les planteurs se fassent enrôler et retirent leurs cartes, afin que la traçabilité de la production soit de mise à partir de 2024, conformément à la norme ARS 1000 qui régit désormais la production de cacao.

Source: Agence Ivoirienne de Presse