Les principales causes des conflits entre agriculteurs et éleveurs et des outils ou recommandations ont été présentées, les mercredi 5 et jeudi 6 octobre 2022, par le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), lors d’ateliers de concertation à Didiévi et Tiébissou.

A la faveur de cette activité du Projet de pôle agro-industriel dans la région du Bélier et du District autonome de Yamoussoukro (2PAI-Bélier), le directeur régional des Ressources animales et halieutiques, Djoué Koffi, a énuméré au niveau des causes, l’installation anarchique des éleveurs par les agriculteurs, la démographie et l’urbanisation croissantes et la réduction des terres et des pâturages, la question de l’eau, le non-respect du ratio et les surcharges des espaces, les dégâts de cultures.

Ces faits sont aggravés par la politisation et la mauvaise gestion des conflits ainsi que la mauvaise application de la réglementation et l’impunité.

Face à ces conflits parfois meurtriers comme à Toumodi, le représentant du MIRAH du Bélier a présenté, comme outils de prévention et de règlement, les infrastructures mises en place par le 2PAI-Bélier à savoir points d’eau, parcs à bétail et couloirs de transhumance). Il a présenté les textes réglementaires comme des « outils privilégiés dont la stricte application » est requise pour la cohabitation pacifique.

Le directeur régional et les participants ont proposé des recommandations qui sont des pistes de prévention s et de résolution de ces conflits.

Au corps préfectoral, il est demandé de créer des comités villageois, sous-préfectoraux et préfectoraux de gestion des conflits, de veiller au respect des dispositions réglementaires, d’identifier les zones de conflits et promouvoir la coexistence pacifique.

Au 2PAI-Bélier, d’élaborer et distribuer les textes réglementaires, former les membres des commissions et appuyer la mise en place d’un fonds qui serait baptisé, Fonds d’appui à la cohésion sociale (FACOS) Ce fonds sera mis en place par les éleveurs et permettra un dédommagement rapide en cas de dégâts de cultures.

A l’endroit des éleveurs, il est recommandé de respecter les textes, respecter le ratio de 50 bêtes pour un bouvier, respecter l’âge requis pour être bouvier (au moins 18 ans), éviter des conflits inutiles et de privilégier les règlements à l’amiable.

Quant aux agriculteurs, ils sont invités à éviter les installations anarchiques, à recourir aux textes réglementaires et à privilégier les règlements à l’amiable.

Source: Agence Ivoirienne de Presse