Divo, 03 mai 2023 (AIP) – Les porte-parole des populations du département de Guitry ont unanimement tiré la sonnette d’alarme sur les risques de conflits liés à la divagation des bœufs dans les plantations et sur les routes, à l’occasion de la visite de travail du ministre-gouverneur du Gôh-Djiboua, Louis-André Dacoury-Tabley. La rencontre entre le ministre-gouverneur et les représentants des différentes composantes de la populations s’est tenue à la mairie de Guitry, en présence du préfet, Mme Ida Grâce Camara, de la député-maire, Yao Patricia Sylvie, et du président du Conseil régional du Lôh-Djiboua, Dja Blé Joseph. Les porte-parole des chefs traditionnels, des cadres, de la société civile, des femmes et des opérateurs économiques, ont tous évoqué le problème de la divagation des bœufs et les dangers liés à ce phénomène dont des risques de conflits intercommunautaires. Ils ont reconnu que, de façon globale, les populations vivent en paix. « Pour ce qui concerne la divagation des animaux, monsieur le gouverneur, nous vous interpelons vivement, sinon très bientôt on parlera de la famine à Guitry, à cause de la divagation des animaux », a déclaré le porte-parole de la chefferie traditionnelle, Beugré Zaché. Il a sollicité l’intervention du ministre-gouverneur, afin que soit appliqué le décret qui oblige les éleveurs à parquer leurs bêtes dans des enclos. « La divagation des bœufs est un véritable problème. Si nous ne prenons garde, ce sera la base d’un lourd conflit social », a prévenu le porte-parole des opérateurs économiques, Soumahoro Moussa. Louis-André Dacoury-Tabley a déclaré prendre la mesure de l’alerte donnée par la majorité des intervenants sur cette question. Il a lancé un appel au préfet et à la député-maire afin qu’ensemble, ils se concertent pour trouver une solution. L’une des trois grandes études initiées par le ministre-gouverneur du Gôh-Djiboua, à sa prise de fonction, est intitulée « La consolidation des leviers de la cohésion sociale ». L’objectif de cette étude est de réfléchir sur les conditions d’une cohabitation de diversité autour d’activités d’intérêts communs, à travers le diagnostic du climat social, pour « identifier les sources, les causes des ressentis des populations autochtones, allogènes, et allochtones, déterminer les facteurs de renforcement de la cohésion sociale ». Des états généraux sont prévus courant mai pour débattre des résultats de ces études.

Source: Agence Ivoirienne De Presse