Les planteurs de la société coopérative simplifiée de la banane du sud (SCOOPS-BANASUD) de N’douci, ont dit être inquiets face à la menace de la maladie de la fusariose TR4 du bananier, dans une déclaration lue sur le site de leur plantation de Kanga-Nianzé (commune de N’douci) par leur porte-parole, Kouakou Kouakou Félix.

Rappelant jeudi 8 juin 2023 qu’aucun traitement n’est à ce jour disponible contre cette maladie qui sévit dans de nombreuses parties du monde et présente au Mozambique, ils disent être » inquiets pour leur avenir dès l’instant où elle serait importée en Côte d’Ivoire, au regard de la fragilité de leur situation ».

M. Kouakou a signifié qu’ils bénéficient actuellement de l’accompagnement de la société d’études et de développement de la culture bananière (SCB), dans le cadre d’un partenariat qui prend fin bientôt et qu’ils risquent d’être livrés à eux-mêmes, au cas où la fusariose TR4 s’installerait dans le pays.

Ils appellent les autorités compétentes à prendre le risque de la fusariose TR4 du bananier « très au sérieux ». Face à cette » menace existentielle », ils « demandent à l’État et à l’Union européenne (UE) qui ont financé le projet de leur installation, de s’impliquer également dans cette lutte préventive.

L’initiative d’installation de dix jeunes producteurs de bananes dessert, réunis au sein de la SCOOPS-BANASUD, s’inscrit dans le cadre des mesures d’accompagnement de la banane 2012 (MAB 2012) de l’UE et de la Côte d’Ivoire.

Ce projet qui a installé ces jeunes planteurs villageois dans cette filière, a déjà permis de produire 41.000 tonnes de banane dessert de 2018 à fin 2022, sur une superficie de 200 hectares. Ce projet emploie directement plus de 200 personnes et indirectement, une cinquantaine, selon la déclaration lue.

Source: Agence Ivoirienne de Presse