Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’gou Dimba, a engagé les directeurs des structures décentralisées de la santé à travailler avec plus de responsabilité, de recevabilité et de leadership pour une meilleure gouvernance des hôpitaux en vue d’un système sanitaire plus performant.

M. Dimba s’est exprimé jeudi 08 septembre 2022, au cours d’une rencontre d’échanges avec les directeurs des hôpitaux, les directeurs départementaux et régionaux et les plusieurs autres acteurs de la santé sur des dysfonctionnements constatés ces derniers jours et qui ont occasionné des décès maternels.

Bien avant, l’Inspecteur général, Dr Ekissi Ablé, est revenu sur les circonstances des décès maternels constatés à Abidjan et à l’intérieur du pays dus, selon l’enquête réalisée, au racket, au non-respect de la gratuité de la césarienne, au mauvais accueil et à la négligence du personnel.

Face à ce sombre tableau, le ministre s’est engagé à donner plus de responsabilité aux directeurs des hôpitaux, des CHR et CHU qui devraient anticiper sur les actions à mener et livrer l’information plutôt avant que le pire ne survienne. Il a promis de tenir des rencontres régulières avec ces derniers et de les appuyer pour mieux accomplir leur mission.

Le représentant pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, a saisi l’occasion pour proposer des solutions en vue de l’amélioration de la gouvernance du secteur de la santé notamment le renforcement des capacités d’encadrement, de coordination et l’adoption d’un cadre de redevabilité pour chaque niveau de la pyramide de santé, responsabilisant tous les acteurs du système.

Dr Yaméogo a également proposé le renforcement de l’application des textes et des règles de gestion des ressources humaines pour la santé, l’amélioration de la qualité de la formation de base (théorique et pratique) des personnels de santé y compris leur encadrement sur le terrain avec des supervisions formatives régulières.

L’Enquête démographique et de santé de Côte d’Ivoire de 2021 (EDS-CI 2021) révèle une nette amélioration de l’Etat de santé des enfants et des mères malgré des défis majeurs à relever notamment les femmes de 15-49 ans atteintes d’anémie dont la situation s’est détériorée. Elle met notamment en relief la mortalité infanto-juvénile qui s’établit à 74 pour 1000 enfants en 2021, en baisse nettement par rapport à l’année 1999, où elle était de 181 pour 1000 enfants.

L’Indice synthétique de fécondité (ISF), également en baisse, est de 4,3 enfants par femme en âge de procréer contre 5,2 en 1999. Il révèle le ratio de mortalité maternelle qui est passé à 385 décès pour 100 000 naissances vivantes au lieu de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012.

Source: Agence Ivoirienne de Presse