Le “sokobou” ou boudin, braisé de viande enfouie dans les intestins de bovin, un met très prisé à Tengrela, relève du secret de la famille Angoïba, a appris l’AIP dimanche 20 février 2022 auprès de Yacouba Angoïba, célèbre braiseur de viande dans la cité du Tin.
“Depuis tout petit, j’ai appris auprès de mon père comment se fait le boudin”, raconte le fils Angoïba. “Aujourd’hui, nous sommes trois à vendre le boudin à Tengrela. Le troisième, Kanté Adama, n’est pas de notre famille mais il a appris auprès de mon père Amidou Angoïba”, poursuit Yacouba.
Yacouba Angoïba a également confié que les 25 kilogrammes de chair de viande qu’il prend journalièrement pour le boudin ne suffisent pas toujours pour la population dont l’appétit du “sokobou” est devenue plus grande.
“Je reçois des commandes d’un peu partout la Côte d’Ivoire: Korhogo, Man, Bouaké, Abidjan… Certains peuvent parfois commander jusqu’à 40.000 Francs CFA”, révèle le “choukouya tigui” (vendeur de viande braisée).
Le prix du boudin est passé de 200 à 250 FCFA en raison de l’augmentation du kilogramme de viande et la clientèle est en majorité constituée des jeunes, explique Yacouba.
“Presque tous les jours nous mangeons du boudin au grin (lieu de thé). C’est devenu une tradition”, intervient Adama Diarra qui, pendant l’interview, passait chercher sa commande de 4000 FCFA.
Le boudin se consomme chaud avec de l’oignon, de la tomate et du “kankankan”, une assaisonnement à base de poudre d’arachide et de cola.
Voulant perpétuer la tradition, Yacouba Angoïba a fait venir ses enfants, tous scolarisés et certains de ses neveux, pour apprendre auprès de lui le secret du boudin.
À Tengrela, il existe plusieurs grandes familles. Et à chaque famille est attribuée une activité particulière. Le “sokobou” est bien la marque déposée des Angoïba
SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE