Abidjan, Le Programme d’enseignement ciblé (PEC) vise entre 4.000 à 4.500 écoles d’ici 2027.
Ce programme développé dans le cadre du « Teaching at the Right Level (TaRL), co-développé avec le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (Mena), a débuté dans la région de la Nawa avec 50 écoles en 2018-2019.
En 2021, il est passé à 1000 écoles et l’ambition du ministère est de faire passer le PEC à l’échelle nationale entre 4.000 et 4.500 écoles d’ici à 2027, a indiqué la représentante de la Fondation Jacob en Côte d’Ivoire, Vigani Sabina, également coordinatrice du groupe local des partenaires de l’éducation, lors d’une rencontre entre les acteurs du système éducatif.
Expliquant le PEC, le responsable pays dudit programme, Amos Dembélé, a précisé que dans l’approche TaRL, la pratique permet aux enseignants de toucher l’ensemble des enfants pour un enseignement global.
Selon lui, en Côte d’Ivoire, cette méthode a montré que « de l’évaluation de base à l’évaluation à mi-parcours jusqu’à l’évaluation finale, il est constaté un pourcentage de gain de plus de 20% à 25%, ce qui prouve que l’approche marche très bien ».
Abondant dans le sens, la coordonnatrice nationale du PEC, Madeleine Adayé, a souligné que l’implémentation du programme se fait sur une année scolaire. Pour elle, le jeu caractérise l’enfant. Dans ce programme, il est accordé à l’enfant le droit de jouer.
« Avec ce principe, l’enfant apprend car le jeu a des règles », a-t-elle soutenu. Reconnaissant que la crise des apprentissages soit une réalité dans tous les systèmes éducatifs africains et particulièrement en Afrique, Tiamaoui Bitra, inspecteur général au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a salué le programme qui améliore le niveau des élèves en Côte d’Ivoire.
« Je suis très satisfait. Mais nous attendons les résultats de 2023 pour confirmer ce que nous avons déjà sur le terrain », a-t-il déclaré.
En Côte d’Ivoire, malgré le taux de scolarisation très élevé, de nombreux enfants n’acquièrent pas les compétences fondamentales au cours des premières années de scolarité. Un retard qu’ils peinent à rattraper par la suite, selon le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC 2019).
Source: Agence Ivoirienne De Presse