Côte d’Ivoire-AIP/ Le numérique au cœur de la célébration de la 2e édition de la journée de l’enfant africain au CRMB
Le Centre de réinsertion des mineurs de Bouaké (CRMB) a commémoré vendredi 16 juin 2023 la 2ème édition de la journée de l’enfant africain, en présence de plusieurs délégations d’enfants issus des centres de protection des enfants de Bouaké, Tiassalé et Abidjan.
Cette célébration, placée sous l’égide de la Direction de la protection judiciaire de l’enfance et de la Jeunesse (DPJEJ) du ministère de la Justice et des Droits de l’homme, s’est déroulée autour du thème « Droit de l’enfant dans l’environnement numérique ».
La directrice de la commission régionale des droits de l’homme, Kourouma Fanta, qui a animé ce thème, a fait savoir que l’environnement numérique comprend l’ensemble des techniques de l’information et de la communication à savoir la télévision, la radio, l’internet, les appareils connectés, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle, les systèmes automatisés. L’accès donc à ces outils numériques est, selon elle, un droit fondamental que tout parent doit accorder à son enfant sans discrimination et ce dans l’intérêt supérieur de ce dernier.
Pour l’avocat général Dadi Séraphin, représentant le procureur général du parquet de Bouaké, l’analphabète des temps modernes n’est pas celui qui ne sait ni lire ni écrire, mais celui qui ne sait pas manipuler les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il a, de ce fait, loué le mérite du CRMB qui permet aux pensionnaires de s’initier à l’informatique à travers une salle audiovisuelle équipée d’ordinateurs de dernière génération.
Le premier responsable de cette structure d’encadrement d’enfants vulnérables, Konan Bergson, a, pour sa part, précisé la contribution qu’apporte le CRMB à ses pensionnaires pour tirer un meilleur profit du numérique. « Les enfants de la Côte d’Ivoire sont des trésors que nous devons protéger, sur lesquels nous devons veiller. Aujourd’hui, ils sont emprunts à beaucoup de difficultés, notamment, toutes les influences extérieures, à savoir le numérique. Il est important de leur dire que, certes ce sont des phénomènes modernes et nouveaux, mais à même temps il faut savoir en faire bon usage. Et nous notre rôle, c’est de les encadrer, de les protéger et surtout faire en sorte qu’ils les utilisent à bon escient afin que l’environnement numérique leur soit profitable », a-t-il signifié.
La journée de l’enfant africain a été instituée le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) aujourd’hui Union Africaine (UA) en souvenir du massacre de centaines d’enfants à Soweto (Afrique du Sud) lors d’une marche pour revendiquer leurs droits par le régime de l’apartheid le 16 juin 1976.
La commémoration de cette journée consiste donc pour les Etats partis de marquer un temps d’arrêt pour faire le point sur les progrès accomplis et de prendre les mesures appropriées afin d’assurer le plein épanouissement de l’enfant africain.
Source: Agence Ivoirienne de Presse