Le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », promet de ramener la confiance entre les peuples Abidji de Bécédi (commune de Sikensi) et Adjoukrou de Cosrou (département de Dabou), en froid suite à un conflit foncier survenu en janvier 2023. Les heurts entre les parties belligérantes qui s’étaient produits sur une parcelle située à Cosrou, localité de la sous-préfecture de Toupah (Dabou), avaient occasionné un mort, des blessés et des détenus. KKB, après avoir entendu lundi 20 mars 2023, la version des populations de Cosrou, s’est rendu le lendemain à Bécédi, en vue d’écouter celle des Abidji, afin de « situer les responsabilités des uns et des autres et ramener un climat de confiance entre les deux peuples ». Le ministre a fait des précisions au cours d’un rassemblement tenu à l’espace jardin de Bécédi, sur la méthode de travail qu’il compte adopter. Il s’agira notamment de confronter les décisions prises dans le passé et les archives, d’observer les limites des deux territoires concernés et d’apporter, sur la base de la vérité et le respect des procédures judiciaires en cours, des solutions qui rapprochent davantage les deux peuples et qui les épargnent de tout affrontement. Sa tâche, a-t-il poursuivi, nécessitera une rencontre de haut niveau entre les élus, cadres et autorités préfectorales des régions concernées. « Je demande donc aux deux parties de rester calmes, de nous faire confiance. Qu’il n’y ait pas de velléités de vengeance de part et d’autre. Qu’ils restent convaincus qu’on trouvera des solutions pour le bonheur des deux peuples », a declaré M. Kouadio. Il a remercié le président du Conseil régional de l’Agneby-Tiassa, Pierre Dimba, pour la prise en charge des blessés du conflit et son soutien aux « parents » de Cosrou lors des obsèques de leur fils, Affi Ebi Fulgence, décédé durant les mêmes événements. Le député-maire de Sikensi, N’Gata Brié Joseph, a exprimé les regrets du peuple Abidji et souhaité que cet « incident ne se reproduise plus », tout en rappelant les liens de fraternité indissolubles entre Abidjis et Adjoukrous. Il a plaidé pour un « regard compatissant » du ministre à l’égard de ses administrés détenus à Dabou, en lien avec les événements de Cosrou. M. N’Gata a aussi préconisé le « rafraîchissement » des limites des forêts déclassées au centre des mésententes, afin de « procurer des terres de subsistance aux populations riveraines de Sikensi ». Les chefs de villages de Sikensi ont offert sur place à leur hôte, des attributs de la chefferie traditionnelle Abidji.

Source: Agence Ivoirienne De Presse