La cheffe du bureau du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire, Gislaine Ada Ngaska, a procédé, mardi 20 décembre 2022, à la fermeture officielle du centre de transit des réfugiés de Tabou et à sa rétrocession à l’État ivoirien.
Mme Ngaska a remis les clés du centre au préfet du département de Tabou, Mme Kalidja Kouamé, en présence de la chefferie traditionnelle locale et des populations.
Construit sur environ 4.000 m2, le centre comprend un bâtiment principal de plusieurs pièces, plusieurs toilettes et divers équipements, entre autres, une soixantaine de matelas, des nattes, des tables, des chaises, des bidons, des seaux, des fûts.
Ce centre de transit des réfugiés a été ouvert en 1996 à la suite de la crise du Libéria et a servi initialement à l’accueil des réfugiés libériens dans la zone d’accueil sud. Après la crise post-électorale ivoirienne de 2011 et le retour de la paix, le centre a commencé à accueillir les réfugiés ivoiriens au Libéria ayant accepté de rentrer volontairement à Tabou.
Cette infrastructure d’accueil a reçu au total 156 convois de rapatriés ivoiriens venant du Libéria comprenant 23.208 personnes issues de 5.863 ménages, jusqu’à l’invocation de la clause de cessation du statut de réfugié pour les réfugiés ivoiriens, entrée en vigueur le 30 juin 2022.
«Je salue les populations de Tabou pour avoir accueilli à bras ouverts leurs frères et sœurs revenus d’exil. Ceci est le gage d’un rapatriement réussi et d’une réintégration durable. Je remercie les autorités ivoiriennes pour leur accompagnement dans toutes nos activités », a déclaré la cheffe du bureau du HCR.
Mme Kouamé, après avoir remercié le HCR, a exprimé sa joie et sa satisfaction parce que pour elle, la fermeture du centre de transit démontre que tous ceux qui ont quitté sa circonscription à cause de la crise sont revenus.
«Cette infrastructure que nous laisse le HCR doit être pour nous un symbole de paix et de développement», a-t-elle indiqué, appelant à la culture de l’amour, la solidarité et la paix dans le département et sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Source: Agence Ivoirienne de Presse