Côte d’Ivoire-AIP/ La prise en charge des usagers de la drogue au centre d’une rencontre avec des députés ivoiriens
L’organisation non gouvernementale Alliance Côte d’Ivoire et ses partenaires dont l’Ong Médecins du Monde ont convié jeudi 16 septembre 2021 à Yamoussoukro les députés ivoiriens membres de la commission sécurité et défense à un atelier d’orientation sur l’avant-projet de loi portant lutte contre la drogue dont l’un des objectifs est « la prise en charge holistique des personnes usagères de drogues ».
Il s’agit de présenter aux députés la situation sanitaire, sociale et juridique des personnes usagères des drogues, indiquer l’approche des réductions des risques et leur apporter des éclairages sur les acquis de l’avant-projet de loi, avant la saisine officielle du parlement.
Le nouveau texte corrige les insuffisances de l’ancien du 22 juillet 1988, essentiellement répressif, et s’inscrit dans une politique de lutte plus équilibrée et plus adaptée conformément aux recommandations de l’assemblée générale des Nations Unies sur la drogue de 2016.
« Nous sommes là pour demander aux députés de garder un œil sur l’aspect de la prise en charge thérapeutique par rapport aux usagers des drogues et nous espérons qu’au sortir de cette rencontre ce sera chose faite et qu’ils puissent nous accompagner dans la mise en œuvre effective et la promotion de cette loi » a affirmé la chargée de programme droits humains à Alliance Côte d’Ivoire, Michelle Goba.
Pour le député Koné Issiaka, il faut amplifier la lutte contre le phénomène de la drogue car « chez nous à Bouaflé par exemple nous sommes très infestés à cause de l’orpaillage clandestin qui s’y déroule. De nouveaux fumoirs se créent chaque jour ».
Il a salué l’initiative des organisateurs de l’atelier de Yamoussoukro qui va permettre de légiférer en tenant compte de tous les aspects du problème.
L’enjeu de cet avant-projet de loi est énorme, rappelle-t-on. Il présente plusieurs innovations que sont à titre d’exemples la prise en compte du contrôle des précurseurs, la réduction drastique du quantum des peines pénales pour les infractions liées à l’usage et la possibilité d’instaurer des peines de travaux d’intérêt général en remplacement des amendes.
Source: Agence Ivoirienne de Presse