La Fondation Speak Up Africa a procédé au lancement d’un réseau régional de santé digitale en Afrique de l’Ouest, dénommé “Réseau e-santé”, en vue de faciliter l’exécution des services de santé par le moyen du digital, rapporte un communiqué transmis à l’AIP.
La mise en place de ce réseau vise à réunir les acteurs de la santé et du digital des pays concernés afin de mieux appréhender l’importance de la digitalisation des services de santé essentiels et amener les gouvernements à prioriser une meilleure gouvernance des données.
Bien qu’il évolue, le digital touche très peu les zones rurales qui sont pourtant les moins équipées en infrastructures médicales. L’association Groupe Sociale Mobile estime que d’ici 2025, il y aura 634 millions d’utilisateurs de mobile en Afrique subsaharienne. Le digital s’avère être pourvoyeur dans le secteur de la santé.
L’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a engagé un processus de digitalisation du système de santé.
De par son Programme national de santé 2018-2022, il a inscrit la santé digitale au cœur de ses priorités avec des programmes de formation continue visant à conférer aux professionnels de la santé, des compétences sur la maîtrise des outils digitaux et technologies.
De plus, le ministère ivoirien de la Santé a mis à disposition des populations l’application mobile “Ma Santé”, qui facilite le suivi de la procédure de vaccination, du prélèvement au résultat.
Outre les initiatives gouvernementales, des privés proposent des solutions digitales en vue de contribuer à pallier aux lacunes sanitaires, notamment l’application mobile “Stop au chat noir” et le “Pass Santé Mousso”.
Toutefois, ces plateformes sont confrontées à des problèmes de vulgarisation de l’outil auprès des internautes, et la disponibilité des ressources humaines pour assurer l’entretien et l’animation régulière des plateformes.
Le webinaire a encouragé, entre autres, à plus de coordination entre les acteurs concernés par la digitalisation de la santé, une structuration plus efficiente du secteur numérique en Afrique de l’Ouest, l’appropriation des solutions par les institutions publiques, le besoin de transférabilité d’une solution d’un ordinateur au mobile du fait que les populations utilisatrices d’ordinateurs sont moins nombreuses que celles détentrices des téléphones mobiles, enfin la sécurité des données.
Source: Agence Ivoirienne de Presse