Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ La directrice des programmes de l’Alliance mondiale se penche sur les principaux enjeux de l’alimentation en Afrique

Abidjan, 07 avr 2022 (AIP) – La directrice des programmes de l’Alliance mondiale sur le rendement, l’extensibilité, la viabilité, Lauren Baker, précise non seulement les principaux enjeux mais aussi explore les réponses les plus pertinentes à des questions générales sur l’avenir de l’alimentation en Afrique et dans le monde dans la synthèse d’une étude transmise à l’AIP.

Selon Lauren Baker, à un niveau élevé, les modes de pensées coloniaux et occidentaux dévalorisent certaines preuves de possibilité de transformation des systèmes alimentaires par des solutions d’exemples pratiques courantes.

Il s’agirait de combiner les points de vue de 15 pays, résumé par le rapport qui reconnaît les nombreuses et riches façons dont les connaissances sont partagées à travers les récits, les pratiques culturelles, les expériences vécues.

Ces connaissances sont aussi bien importantes que les analyses scientifiques et la littérature évaluée par les pairs. « Nous soutenons que les connaissances traditionnelles et contemporaines doivent éclairer les décisions concernant l’avenir de l’alimentation », soulignent les rédacteurs du rapport.

Toutefois, il convient d’agglomérer les connaissances des autochtones, des agriculteurs et des communautés, pour une interconnexion entre les systèmes alimentaires, la santé et la survie de la planète.

Des alternatives à l’agriculture industrielle sont nécessaires et le système alimentaire industrialisé, l’un des principaux facteurs de stress de notre planète qui contribue à près d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre doit être révisé, en relation avec le changement climatique, avec la sécheresse qui influe négativement sur les inégalités structurelles du système alimentaire au détriment des communautés vulnérables.

L’agroécologie, les approches régénératrices et les modes d’alimentation indigènes sont des solutions systémiques qui produisent déjà des résultats positifs en matière de santé et de nutrition, un sentiment d’utilité et de dignité, une justice sociale et une action climatique pour des millions de personnes dans le monde, précise-t-elle.

Lauren Baker souligne qu’il incombe aux décideurs et aux législateurs nationaux et régionaux « d’identifier et d’agir sur les obstacles dans leurs contextes ». Identifier par exemple en Afrique, les agriculteurs qui n’ont d’autre choix que d’acheter des semences propriétaires, des engrais, des pesticides et d’autres intrants agricoles à un petit groupe d’entreprises puissantes, les empêchant de construire une résilience à long terme, pour leurs moyens de subsistance, leurs terres et leur communauté.

Elle suggère que les parties prenantes prennent des décisions basées sur des preuves locales générées par des programmes de recherche qui impliquent les agriculteurs et les fournisseurs de nourriture, les peuples autochtones et les femmes.

La stratégie devrait alors porter sur les pratiques agricoles durables, testées et éprouvées depuis des générations, pendant que les programmes de recherche participative identifient les dimensions environnementales, sociales, culturelles, politiques et économiques.

Source: Agence Ivoirienne De Presse