La troisième édition des Assises nationales sur le foncier rural a démarré mercredi 14 décembre 2022, à l’espace Latrille-Event d’Abidjan-Cocody, autour du thème « L’extrémisme violent et l’exploitation des terres ».

Ces assises visent à ouvrir le débat sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en lien avec l’expansion de l’extrémisme violent dans toutes leurs diversités, de les décloisonner pour les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale et d’aider ainsi les autorités politiques à mieux apporter des solutions à la question.

« La sécurisation du domaine foncier rural constitue pour la Côte d’Ivoire, pays à vocation agricole, un défi essentiel pour la consolidation de la paix, de la cohésion sociale, de la promotion de l’investissement et de la productivité dans le secteur agricole, voire un des meilleurs moyens de lutte contre la pauvreté, donc contre l’extrémisme violent », a indiqué le représentant du ministre de l’Agriculture et du Développement durable, N’Guessan Koffi Rodrigue, à l’ouverture des travaux.

Le représentant de secrétaire général de l’INADES-Formation, Baridomo Pascal, a souligné que la question de l’accès à la terre et aux ressources est devenue une véritable poudrière sociologique et politique, raison de l’enjeu majeur qu’elle représente pour l’économie, l’habitat, l’agriculture, l’élevage, la foresterie, les ressources en eau, les mines, etc.

Quant à la directrice du Laboratoire juridique du foncier, Pr Aline Aka Lamarche, elle a souhaité qu’au terme de ces assises, les arguments pour un plaidoyer constructif émergent afin de permettre à la plateforme Alerte-Foncier, de jouer pleinement son rôle stratégique aux côtés de l’Etat et l’aider ainsi à assurer la paix et la cohésion sociale pour une Côte d’Ivoire émergente.

Les Assises nationales du foncier rural sont une initiative d’INADES-Formation, la plateforme de la société civile Alerte-Foncier et le Laboratoire juridique du foncier de l’université Alassane Ouattara de Bouaké.

Les résultats de cette réflexion inclusive seront adressés à l’Etat ivoirien qui travaille déjà à la recherche d’une paix sociale durable, notamment dans les zones rurales.

Source: Agence Ivoirienne de Presse