La cour de la préfecture de Bouaké a abrité samedi 1er octobre 2022 la cérémonie marquant la célébration officielle de la 32e édition de la journée de l’enfant africain. en présence sous la présidence de
Cette célébration, présidée par la ministre de la femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, avait pour thème « La protection des enfants contre les pratiques culturelles néfastes : progrès réalisés par la Côte d’Ivoire, depuis 2013 ».
Elle a été l’occasion pour la première responsable de ce département ministériel de mettre en lumière les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire en matière de protection des enfants contre les pratiques culturelles néfastes, notamment, les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines et les sévices corporels.
Le développement des structures d’encadrement de la petite enfance au nombre de 244, dont 96 centres de protection de la petite enfance (CPPE) et 148 centres d’action communautaire pour l’enfance (CACE) avec 10 005 garçons (51,03%) et 9601 filles (48,97%) démontre cette volonté du gouvernement ivoirien à prioriser la politique de la protection des enfants.
De nombreuses campagnes de sensibilisation de masse et de proximité ont été organisées par des structures sous tutelle du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant et du ministère de l’emploi et de la protection sociale pour faire cesser ses pratiques culturelles néfastes qui nuisent gravement à la santé ou au développement des enfants.
Après cette phase de sensibilisation, le gouvernement entend passer à la répression. Les signes pour passer du passif à l’actif, sont marqués par la récente descente sur le terrain de la ministre Nassénéba Touré et ses équipes pour mener « l’opération zéro enfant en situation de rue ». Une action salutaire qui a permis de retirer de la rue plus de 200 enfants et aussi mettre aux arrêts une dizaine de parents qui incitent les enfants à la mendicité.
Cette manifestation était également une opportunité pour la ministre Nassénéba Touré d’impliquer la communauté internationale, les ONG, la société civile, les enfants, les femmes, les jeunes, les autorités, les leaders d’opinions y compris les chefs traditionnels, les guides religieux dans la lutte pour l’élimination de toutes ces pratiques traditionnelles néfastes qui constituent une violation grave des droits des enfants.
« Je voudrais inviter tous les acteurs de la protection de l’enfant, à travailler en synergie en vue d’un changement des mentalités et des comportements des familles et des communautés pour une Côte d’Ivoire sans violence, ni pratiques néfastes affectant les enfants », a-t-elle indiqué.
La journée de l’enfant africain est célébrée à l’initiative de l’Union africaine, le 16 juin de chaque année, date à laquelle, en 1976, des milliers d’écoliers noirs de Soweto sont descendus dans les rues en Afrique du Sud pour protester contre la qualité inférieure de leur éducation et revendiquer le droit à une meilleure éducation. La police a malheureusement ouvert le feu sur eux tuant plus d’une centaine parmi eux et blessé plus d’un millier, rappelle-t-on.
Source: Agence Ivoirienne de Presse