Le premier vaccin contre le paludisme est porteur d’espoir pour le monde entier et l’Afrique en particulier, a indiqué mercredi 06 octobre 2021, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, recommandant son déploiement complet dans le monde.
En Afrique, le paludisme tue plus de 260 000 enfants âgés de moins de cinq ans chaque année. Ce vaccin est synonyme d’espoir, d’autant que les craintes d’une résistance du paludisme aux traitements augmentent.
« Pendant des siècles, le paludisme a hanté l’Afrique subsaharienne, causant d’immenses souffrances personnelles », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. « Nous avons longtemps espéré un vaccin antipaludique efficace et, maintenant, pour la première fois, nous avons un vaccin recommandé pour une utilisation généralisée », a-t-elle ajouté.
Le RTS,S est un vaccin qui agit contre un parasite, Plasmodium falciparum, transmis par les moustiques. C’est le parasite le plus mortel à l’échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique.
Fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK, le RTS,S, aussi baptisé Mosquirix, est le premier vaccin et le seul, jusqu’à présent, ayant montré une efficacité pour réduire significativement le nombre des cas de paludisme, y compris de paludisme grave menaçant le pronostic vital chez les enfants.
En mai 2018, les autorités nationales de réglementation du Ghana, du Kenya et du Malawi ont autorisé son utilisation dans les zones pilotes. Deux ans après le début de ce premier test grandeur nature au monde, 2,3 millions de doses de vaccin ont pu être administrées, ont indiqué des médias internationaux.
Selon l’OMS, les essais cliniques de phase 3 ont démontré que le vaccin, lorsqu’il est administré en quatre doses, prévient quatre cas de paludisme sur dix, et trois cas sur dix de paludisme grave menaçant le pronostic vital.
Certes l’OMS recommande son déploiement massif dans le monde, et en Afrique en particulier. Mais, avant un déploiement massif, la prochaine étape majeure sera celle du financement. L’Alliance du vaccin, Gavi, a annoncé qu’elle allait examiner, avec les autres acteurs concernés, « si et comment financer un nouveau programme de vaccination contre le paludisme dans les pays d’Afrique subsaharienne », dans un communiqué publié après l’annonce de l’OMS.
SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE