Le Fonds des Nations Unies pour la Population UNFPA célèbre avec la République Centrafricaine (RCA), 50 ans de collaboration (1972-2022), rapporte un communiqué dont copie a été transmise lundi 12 décembre 2022 à l’AIP.

Selon la note, l’institution célèbre 600 mois de collaboration avec ses partenaires pour un monde ou chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger, les jeunes sont protégés du VIH, toutes les filles et femmes sont traitées avec dignité, et le potentiel des jeunes est libéré.

En dépit d’une réduction notable, encore en 2003 la mortalité maternelle en République Centrafricaine était de 1.355 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes. En 2019 la situation s’est améliorée atteignant un ratio de 829 décès pour 100 000 naissances vivantes. Cependant le pays, avec ses six décès maternels par jour un des pays présentant les ratios de mortalité maternelle les plus élevés au monde.

Pour éliminer les décès maternels évitables, L‘UNFPA a consacré un grand volet à la lutte contre la mortalité maternelle. L’agence appuie le ministère de la Santé et de la Population, entre autres, en matière de renforcement des capacités des sages-femmes et assistants accoucheurs, la mise a disposition de médicaments, de materiel medical et des kits d’accouchement, le développement et la mise à jours de protocoles sanitaires. A travers ses partenaires elle met à disposition des soins obstréticaux d’urgence de qualité, indique le document.

De même elle fournit de l’assistance humanitaire à travers des programmes de santé maternelle et des équipements médicaux visant la réduction de la mortalité maternelle et les fistules obstétricales parmi les populations affectées, déplacée, réfugiée ou population locale.

Conscient des effets positifs de la planification familiale a la fois sanitaires, sociaux, économiques mais aussi de développement, le gouvernement de la RCA y a accordé un intérêt dans ses programmes sanitaires. Cependant, l‘indice de fécondité de 6,2 enfants en moyenne est un des plus élevés au monde, accompagné d‘une forte prévalence de grossesses précoces.

Pour éliminer les besoins non satisfaits en planification familiale, l’UNFPA facilite l’accès aux services de SSR, notamment la planification familiale et l’éducation sexuelle complète. Conjointement avec le Ministère de la Santé et de la Population, ainsi que ses autres partenaires, elle agit à travers la distribution de produits de contraception modernes et la mise en place de services de planification familliale de qualité, poursuit le document.

L’inégalité de genre et les normes sociales enracinées dans la culture centrafricaine ont largement contribué à la propagation de différentes formes de violences basées sur le genre ainsi que d’autres pratiques néfastes comme le marriage précoce ou forcé et les mutilations génitales féminines, explique la note.

En plus du dommage causé par l’acte lui-même, les survivantes doivent faire face aux difficultés d’accès aux sevices appropriés ainsi qu’à la stigmatisation renforcée par des normes socioculturelles défavorables et le sentiment de honte et ses conséquences sur les moyens de subsistance.

Pour éliminer les Violences Basées sur le Genre et les pratiques néfastes, l‘organisation intervient dans le plaidoyer, le dialogue politique et l’appui pour le développement de lois en faveur de l’élimination de toutes formes de VBG y compris les violences sexuelles. Comme lead du sous-cluster VBG, UNFPA soutient la collecte de données pour informer les programmes et fournit des produits préservant la dignité des femmes, conclut le communiqué.

Source: Agence Ivoirienne de Presse