Côte d’Ivoire-AIP/Inter/ L’OMS appelle à la suppression radicale du cancer du col de l’utérus
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les parties prenantes de la lutte contre le cancer du col de l’utérus à œuvrer pour l’élimination radicale de cette maladie qui constitue la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes en âge reproductif à travers le monde.
L’agence onusienne a donné le coup d’envoi cette semaine du mois de sensibilisation au cancer du col de l’utérus, a annoncé vendredi 7 janvier 2022, un communiqué.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et l’OMS collaborent avec d’autres partenaires pour mettre fin au cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique par le biais de la Stratégie mondiale pour accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus.
La Stratégie mondiale a fixé le seuil à atteindre pour tous les pays, à savoir un taux d’incidence inférieur à quatre cas pour 100.000 femmes. Pour y parvenir, chaque État doit atteindre et maintenir trois objectifs clés, au cours de la vie de la jeune génération d’aujourd’hui.
Tout d’abord, que 90% des filles soient entièrement vaccinées contre le virus du papillome humain (VPH) avant l’âge de 15 ans. Ensuite, faire en sorte que 70% des femmes soient dépistées au moyen d’un test performant avant l’âge de 35 ans, puis à nouveau avant l’âge de 45 ans. Enfin, que 90% des femmes atteintes d’un pré cancer reçoivent un traitement et que 90% des femmes atteintes d’un cancer invasif bénéficient d’une prise en charge adéquate.
« L’OMS appelle tous les pays et partenaires à améliorer l’accès à la vaccination contre le VPH, qui peut sauver des vies, et à développer les dépistages, les traitements et les soins palliatifs », a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Chaque pays devrait atteindre les objectifs 90-70-90 d’ici 2030 pour se mettre sur la voie de l’élimination du cancer du col de l’utérus au cours du siècle prochain. « Le cancer du col de l’utérus est hautement évitable et traitable », a tweeté Dr. Tedros, affirmant qu’« il pourrait être le premier cancer à être éliminé ».
Le cancer du col de l’utérus peut être largement prévenu par la vaccination et le dépistage des lésions précurseurs, avec un suivi et un traitement, appropriés, souligne le CIRC, une agence intergouvernementale sous l’égide de l’OMS basée à Lyon, en France.
C’est le deuxième type de cancer le plus fréquent chez les femmes, avec des taux d’incidence et de mortalité les plus élevés, ainsi qu’un impact particulier sur les pays à faible indice de développement humain.
Quelques 604.000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus dans le monde en 2020, dont plus de la moitié (340.000) sont décédées des suites de la maladie. Peu de maladies reflètent autant les inégalités mondiales que le cancer du col de l’utérus, souligne le CIRC.
Près de 90% des décès de 2018 sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où la charge du cancer du col de l’utérus est la plus lourde, en raison de l’accès limité aux services de santé publique ainsi que du manque de dépistage et de traitement.
Source: Agence Ivoirienne de Presse