Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a effectué, mardi 21 décembre 2021, une visite de quelques heures à Bamako, afin de transmettre aux autorités maliennes, les recommandations des chefs d’État de ladite institution lors du 60 ème sommet ordinaire tenu, à Abuja, dans la capitale nigériane, le 12 décembre 2021.

“Il fallait venir avec les recommandations des chefs d’Etat et avec l’espoir que, d’ici la fin de l’année, nous aurons un calendrier en place pour l’organisation des élections qui est justement l’une des recommandations phares de la CEDEAO”, a confié M. Goodluck, à sa sortie de l’audience que lui accordée le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, rapporte l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP).

Les dirigeants ouest-africains restent intransigeants sur la tenue de l’élection présidentielle en février 2022. A Abuja, ils ont brandi la menace de sanctions économiques et financières qui viendront s’ajouter à la suspension du Mali des instances de l’organisation et aux sanctions individuelles visant les autorités de la transition.

Cette menace sera mise en application, dès le 1er janvier 2022, si aucun progrès tangible n’est réalisé dans la préparation des élections à la fin de ce mois. Goodluck Jonathan espère que «d’ici la fin de l’année, les autorités vont sortir toutes les décisions et un calendrier pour la conduite des évènements au Mali».

Pendant cette visite de quelques heures, le médiateur de la CEDEAO n’a pas rencontré les acteurs politiques et de la société civile maliens. Mais, il compte revenir à Bamako, au mois de janvier 2022, pour poursuivre les discussions et les échanges, notamment avec les autorités de la transition malienne.

Les chefs d’État de la CEDEAO, réunis le 12 décembre, lors du 60è sommet ordinaire de l’organisation sous-régionale, à Abuja au Nigéria, ont pris des décisions concernant le Mali.

A cette occasion, le président de la transition malienne Assimi Goïta a adressé une communication à la CEDEAO, dans laquelle il s’est engagé à transmettre un chronogramme des élections au plus tard le 31 janvier 2022. Ce chronogramme sera défini par les Maliens lors de la phase finale des Assises nationales de la refondation (ANR). La phase finale des ANR débutera lundi pour s’achever le 30 décembre.

Les dirigeants maliens veulent attendre les conclusions de ces concertations nationales avant d’établir un chronogramme sur la tenue des élections devant conduire à l’installation d’un pouvoir élu démocratiquement.

Source: Agence Ivoirienne de Presse