Les nouveaux maîtres de Conakry, avec à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, ont autorisé l’ancien président guinéen Alpha Condé à quitter son pays dans les prochains jours de janvier, et pouvoir consulter ses médecins à l’étranger, à condition que ce déplacement n’excède pas un mois sauf avis contraire de ses médecins.

Cette mesure, prise après l’acte de l’engagement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), datée du 23 décembre 2021, a été saluée par les partisans de l’ancien président qui espèrent d’autres mesures en faveur de leur leader.

«Cette information est un soulagement. Depuis le 5 septembre, nous n’avons aucune information du président alors que notre préoccupation principale, c’était sa santé. Nous espérons que dans un futur proche, il aura la possibilité de recouvrer sa liberté comme nous l’avons toujours souhaité », a déclaré l’ancien député et porte-parole du RPG, Souleymane Keita.

La société civile salue également cette mesure, purement humanitaire, sans pour autant manquer de s’interroger. « Il a le droit d’aller se faire soigner. Mais, il faut qu’il soit encadré, et qu’il soit toujours dans un périmètre de sécurité pour qu’il n’ait pas accès à ses réseaux », a pour sa part affirmé Bailo Barry, de l’ONG Destin en main.

Alpha Condé, qui a accédé au pouvoir en décembre 2010, a rempilé en 2015 avant de vouloir briguer un 3e mandat qui a conduit à sa chute.

Source: Agence Ivoirienne de Presse