Le Kremlin a confirmé mardi 15 février, le début d’un retrait planifié des forces russes déployées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne, selon une annonce du ministère de la Défense russe.

Craignant une opération militaire imminente, ce retrait soulagent les diplomates occidentaux et ceux du pays voisin. «Ensemble avec nos partenaires, nous avons réussi à empêcher toute nouvelle escalade de la part de la Russie. La situation reste tendue mais sous contrôle », s’est félicité le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

En effet, depuis décembre 2021, ce sont plus de 100 000 soldats russes qui sont déployés aux abords de l’Ukraine

« Nous avons toujours dit qu’après l’achèvement des exercices, les troupes retourneront dans leurs garnisons d’origine », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

La Russie s’est toujours défendue de toute velléité guerrière et réclamait, selon elle, des garanties dont la promesse que Kiev n’intégrera jamais l’Otan (le Traité “militaire” de l’Atlantique nord, qui garantie une assistance des pays membres en cas de conflit armé).

Une demande rejetée par les Occidentaux, qui ont proposé en échange des pourparlers sur d’autres sujets tels que le contrôle des armements, les visites réciproques d’infrastructures sensibles ou encore les craintes russes en matière de sécurité. Les Occidentaux avaient alors menacé Moscou de sanctions sans précédent en cas d’attaque de l’Ukraine et les Etats-Unis et plusieurs autres pays ont déployé de nouvelles forces en Europe orientale.

Ce début de retrait des troupes russes intervient également avant des pourparlers prévus ce mardi entre Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz. Ce dernier sera reçu au Kremlin après une visite de son homologue français Emmanuel Macron la semaine dernière.

L’Ukraine, anciennement territoire de l’ex-URSS, est perpétuellement tiraillé entre ses parties orientale et occidentale. La Russie est accusée par les Occidentaux de rassembler d’importantes forces à la frontière ukrainienne, en vue d’une possible intervention militaire contre Kiev.

Les relations entre les deux pays sont déjà tendues depuis l’annexion en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée et le début d’une guerre entre les troupes ukrainiennes et des séparatistes pro-russes dans l’Est. A cette même période, le Parlement européen a adopté une résolution reconnaissant le droit de l’Ukraine à se porter candidate à l’adhésion à l’Union Européenne, à la condition qu’elle satisfasse à tous les critères demandés.

Source: Agence Ivoirienne de Presse