Les ingénieurs de la ville de Johannesburg en Afrique du Sud, ont identifié trois causes possibles de l’explosion meurtrière qui a ravagé la rue Lillian NGoyi (Bree) mercredi 19 juillet 2023 de cette ville, causant sur le coup la mort d’une personne et blessé au moins 48 autres, rapporte l’agence de presse sud africaine ( SAnews).

Lors d’un point de presse technique jeudi 20 juillet 2023, le directeur municipal Floyd Brink a déclaré que les ingénieurs, les experts et tous les techniciens ont passé au peigne fin la scène pour identifier les causes.

« A ce stade, nos investigations préliminaires nous ont présenté trois scénarios possibles pour l’explosion. Il s’agit de l’inflammation du gaz méthane dans les systèmes souterrains d’eaux pluviales en raison de la pénétration des égouts. La deuxième possibilité envisagée est l’inflammation du gaz naturel, mélangé à l’air dans des réseaux souterrains d’évacuation des eaux pluviales ou des conduits techniques. La troisième et dernière possibilité est l’inflammation du gaz à partir d’une rupture de conduit de gaz », a-t-il déclaré.

Il a précisé que les enquêtes se poursuivaient pour trouver la source de la fuite de gaz.

« A ce stade, une seule des causes potentielles ci-dessus semble être justifiée. Des fuites accidentelles de gaz naturel dans le conduit technique atteignant des niveaux de concentration d’explosion compris entre 5 % et 15 % et ont été enflammées par une source inconnue à ce stade. La source de gaz dans le conduit de service est inconnue », a-t-il ajouté.

Il a indiqué qu’une équipe avait été envoyée dans la région pour tester l’intégrité structurelle des bâtiments de la région après l’explosion.

« Nous avons envoyé une équipe technique d’ingénieurs civils et d’ingénieurs en structure, et ils ont maintenant inspecté ces bâtiments et à ce stade, nous pouvons vous signaler qu’aucun signe de défaillance n’a été détecté et que les bâtiments sont considérés, à ce stade, comme structurellement sains pour l’occupation », a-t-il déclaré.

En outre, les services environnementaux ont également été mobilisés pour tester la qualité de l’air dans la région à la suite de rapports faisant état d’une odeur âcre de gaz.

« Nous avons été assurés par les services de l’environnement et les contrôleurs de la qualité de l’air de la ville que les fuites de gaz dans l’atmosphère ne présentent aucun risque pour les habitants car la concentration diminue rapidement à l’air libre. Au fur et à mesure il y a un niveau de fuite et l’odeur, celle-ci s’atténue ensuite assez rapidement. Cependant, les fuites de gaz dans les cavités du sous-sol telles que les sous-sols peuvent être mortelles », a-t-il fait remarquer.

M. Brink a déclaré qu’une équipe multidisciplinaire a été formée pour évaluer soigneusement la situation au cours des 72 prochaines heures.

«L’équipe… travaille 24 heures sur 24 pour sécuriser le site, conclure ses enquêtes et également rétablir les services pour les résidents de la région. Johannesburg Water… a déployé des camions citernes pour soutenir les habitants de la région. Cela sera également complété par des installations d’ablution mobiles, a-t-il souligné.

De même, une fois le site déclaré sûr, Johannesburg Water aura besoin de trois jours pour réparer le conduit d’égout dans la zone afin de réactiver les services.

« City Power déploiera également ses techniciens pour évaluer les dommages causés aux lignes électriques le long des 400 m du site et ne redynamisera la zone qu’une fois qu’il aura été déclaré sûr de le faire », a-t-il conclu.

Source: Agence Ivoirienne de Presse