Intervenant à un panel organisé à l’occasion du 13e Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA 13), l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a estimé que la migration surtout si elle est régulière est un facteur de développement.

« Ce n’est pas contre la migration que nous luttons, c’est contre les trafic d’êtres humains amplifié par la migration irrégulière qu’il faut lutter. Il y a environ un million de Français en Belgique et en Grande-Bretagne », a signifié l’Ambassadeur français.

Le panel portant sur « La mobilité transfrontalière: un facteur de développement », est initié par l’Union Européenne dans le cadre du partenariat avec la Fondation Magic System pour l’organisation du FEMUA.

Selon lui, le déplacement des personnes est une richesse pour le monde, donc un facteur de développement. “Tout comme les frontières sont ouvertes pour les marchandises, elles doivent être aussi ouvertes pour les personnes car le monde de demain est un monde de métissage, notre destin est de vivre ensemble”, a-t-il souligné.

Dans le même sens, le directeur de l’accueil, de l’orientation et du suivi des actions de réinsertion à la direction générale des Ivoiriens de l’extérieur, Jean Marc N’guessan, a estimé que la migration doit se faire selon les règles des pays de départ et/ou de transit et d’accueil.

« C’est en ce sens qu’elle est positive. Après, il faut revenir pour mettre au service de son pays les connaissances qu’on a accumulées », a-ajouté M. N’guessan

Pour la chargée de la gestion de l’information à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Aude Nanquette, cette organisation en tant que fervent défenseur de la migration qui s’effectue dans le respect de la dignité humaine sans s’exposer au trafic illicite d’être humain, peut être un atout pour le développement, pour le brassage des cultures.

L’Etat ivoirien chiffre à environ 5 490 222, le nombre de non-Ivoiriens sur son territoire, soit 24% de la population, note le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014.

SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE