Côte d’Ivoire-AIP/ Développement local : vers la pérennisation et la vulgarisation du modèle PCN-CI
Le projet de développement des ressources humaines pour le renforcement de l’administration locale dans les zones Centre et Nord de la Côte d’Ivoire (PCN-CI), financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), veut œuvrer à sa pérennisation et à sa vulgarisation sur l’ensemble du territoire national.
Le directeur national du projet PCN-CI, Fidel Yapi, par ailleurs directeur général de la décentralisation et du développement local, a relevé jeudi 1er décembre 2022 à l’occasion de la 3ème réunion du comité conjoint de coordination à Abidjan, la nécessité d’avoir des outils à divulguer dans l’ensemble des collectivités.
Il a expliqué que, cette session qui se situe à un an de la fin du projet doit statuer sur les objectifs assignés, notamment faire en sorte que le manuel de procédure qui permet d’impliquer les populations, dans l’élaboration, la construction et la gestion des infrastructures réalisées par les collectivités se fassent de façon participative.
« Dans la 1ère phase, il y a eu beaucoup de difficultés avec la Covid mais cela nous a permis de faire la cartographie, de permettre d’avoir une première expérimentation. Maintenant à la fin, il faut qu’on puisse avoir des outils qu’on pourra divulguer dans l’ensemble des collectivités. C’est le plus important pour nous. Cette réunion va permettre d’affiner ces outils, pour pouvoir à termes, les mettre à la disposition des collectivités », a indiqué M. Yapi.
Le représentant adjoint de la JICA, Usui Yukichi a rappelé que le projet est rentré dans sa phase de mise en œuvre à partir de novembre 2013 au profit de la région du Gbêkê a pris fin en avril 2017 en ce qui concerne la phase 1. Il est essentiellement axé sur le renforcement des capacités des collectivités pour une meilleure fourniture de services de base, rappelle-t-on.
Selon lui, la JICA a décidé de le promouvoir dans deux secteurs, notamment le secteur de l’éducation, par la construction d’une école primaire et puis au niveau de l’assainissement, par la construction de pompes à motricité humaine, c’est-à-dire, les pompes villageoises.
« Nous allons élaborer un modèle qui puisse être dupliqué à d’autres régions du territoire. Il y a plusieurs défis, notamment au niveau de la durabilité du projet. Il faut que chaque collectivité territoriale puisse faire des planifications probantes et transparentes. De notre avis, il y a la nécessité d’un appui technique au niveau régional. Un an avant la fin des infrastructures, nous avons visé à capitaliser, pour divulguer ce modèle dans d’autres régions du pays », a déclaré M. Yukichi.
Pour le conseiller en chef du projet PCN-CI, l’expert japonais M. Kudo en dépit de quelques difficultés liées à la première phase, un niveau de satisfaction est à prendre en compte, notamment la mise en place du comité scientifique dans la région du Gbêkê, qui œuvre à implémenter, à dupliquer le modèle PCN-CI.
« Nous avons mis en œuvre la première phase de ce projet dans la région du Gbêkê. Dans cette seconde phase, il s’agit pour nous de répéter le même modèle, l’implémenter dans une autre région, dans le Haut Sassandra. Il s’agit pour nous, à l’issue de cette autre phase, d’implémenter le modèle à travers tout le pays », a assuré M. Kudo.
Les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire et le troubles y afférents ont affaibli les institutions gouvernementales et mis à mal le fonctionnement de ses administrations. C’est dans ce cadre que sur la base de l’accord entre le Japon à travers la JICA et la Côte d’Ivoire à travers son ministère de l’Intérieur et de la sécurité est né le PCN-CI.
Source: Agence Ivoirienne de Presse