Des populations du village de Groudji (sous-préfecture de Djèkanou) ont confié à l’AIP vendredi 3 décembre 2021, subir des pressions en vue de laisser une société d’exploitation minière semi-artisanale, Hondji mining Co. Ttd, qui opère sur leurs terres, reprendre ses activités.

La société avait été été priée de cesser son exploitation et même de plier bagage pour non-respect de ses engagements.

Les pressions actuelles, subtiles ou directes sont le fait d’acteurs dont le rôle régalien est de veiller sur les intérêts des populations, a affirmé un habitant de Groudji sous couvert d’anonymat, afin d’éviter des représailles.

Le président de la jeunesse de Djèkanou et propriétaire terrien, Bonfils N’guessan, avait souhaité que ce départ soit immédiat et définitif. « En apposant ma signature, je me suis dit que ma famille va en bénéficier, de même que le village et l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais en deux ans de parcours avec toutes les preuves à l’appui, c’est un constat d’échec », a-t-il relevé.

Selon ses explications appuyées de témoignages, Hondji mining Co. Ttd devait rendre compte régulièrement à ses « tuteurs » des résultats de ses activités et les désintéresser selon une clé consensuelle.

Mais la société d’exploitation biaiserais sur cet aspect de transparence dans le contrat au grand dam des populations pourtant témoins de ses intenses activités quotidiennes.

Mieux, à l’origine, c’est avec la société Savor-ci que le contrat d’exploitation a été signé. Hondji mining Co. Ttd qui est donc en situation de sous-traitance n’a déclaré après deux années d’exploitation que 6 kg d’or, « une moquerie » aux yeux des populations de Groudji.

« Celui qui ne veut pas que les Chinois quittent, celui qui veut donner du travail aux Chinois, qu’il les prenne pour les envoyer chez lui sur sa parcelle, très loin de Djèkanou », soutient le président de la jeunesse de Djèkanou.

Source: Agence Ivoirienne de Presse